Rédigé à 16:15 dans Actualité, Business, Com de crise, Communication financière , Communication interne, Communication publique | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
BNP-PARIBAS a, ces dernières semaines, multiplié les initiatives de com auprès de ses clients et de l'opinion pour faire passer la pilule de ses 8 ou 9 milliards d'amende : lettre du Président à chaque client privé ou entreprise, campagnes de pub à répétition sur son soutien aux PME, à l'innovation etc etc.
Les autres, qui ont eu tous, plus ou moins, à surmonter leurs propres "turpitudes" ou "incidents graves" ont évidemment fait la même chose. Y compris les banques britanniques et américaines . Certes, personne ne doute que les banques et institutions financières sont indispensables au fonctionnement de l'économie de quelque système soit-il. Mais tout cela ne va évidemment pas arranger ce paradoxe historique bien ancré en France : chacun n'est pas forcément mécontent de sa relation avec sa propre banque mais les banques en général ont une bien mauvaise image! Et chaque nouvelle "affaire" vient le confirmer.
A vrai dire, pour remonter la pente, on ne voit pas comment la profession et la plupart des banques pourront encore se permettre de parler de gouvernance, de responsabilité sociale, d'éthique, de respect du client ; même le mutualiste Crédit agricole est l'objet d'une enquête du même type que celle de BNP, montrant que, là aussi, le fameux statut de "mutualiste" ne change finalement pas grand'chose ! Qui plus est, incident après incident, cela n'a vraiment pas l'air d'affecter les dirigeants au sommet de toutes ces banques qui, à tout le moins chez nous et à quelques exceptions près, restent tranquillement en place.... quand ils ne voient pas, en plus, leurs bonus augmenter ! J'ai souvenir d'époques où des présidents de banques importantes valsaient pour beaucoup moins !
Après cela, comment donc la banque peut-elle espérer retrouver vraiment une bonne image ?
Rédigé à 13:48 dans Actualité, Business, Campagnes de pub, Com de crise, Communication financière , Management de la com., Relations publiques | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Monsieur Bolloré vient de prendre la présidence (et le pouvoir !) chez Vivendi et, donc, de Canal +. Comme je l'ai déjà évoqué, les Bolloré se trouvent donc à la tête à la fois d'un grand media "vendeur d'espace publicitaire" et de plusieurs agences de publicité + une société d'achat d'espace ( Havas Media), conseils en stratégie media et acheteur d'espace... je serais annonceur, cela me rendrait plus que dubitatif ! Et cela n'a l'air de choquer personne en France !
Certes, il n'est pas le seul dans notre bon pays. Et on voit de plus en plus aussi les grands groupes publicitaires (américains compris) passer des accords globaux de "volume d'achat" avec des Google, Facebook et autres ; mais on peut encore admettre que cela fait partie de leur travail d'acheteur d'espace. Ici, c'est bien différent ! Et je n'ai jamais vraiment cru au fameux "chinese wall" quand les intérêts financiers ou des situations de crise sont en jeu !
On serait aux Etats-Unis , je ne suis pas certain du tout que la Federal Trust Commission l'accepterait...
Rédigé à 19:49 dans Actualité, Business, Campagnes de pub, Com de crise, Communication financière , Communication publique, Media | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Le quotidien Libération d'hier publiait toute une série d'articles essayant de décortiquer les fameuses "factures" ( vraies ou fausses ?) de Bygmalion à l'UMP... Dans mon métier quotidien, je vois évidemment passer un certain nombre de devis et factures d' "Evénements"..., notamment pour les ministères ou autres organismes publics.
Quelques remarques donc que j'espère "objectives" :
+ l'evénementiel coûte vite très cher, surtout, c'est vrai, quand on est dans l'urgence, notamment pour ce qui est sonorisation et vidéo. Mais..., on gère tout cela plus ou moins bien : certains commandent des drapeaux ou des fanions flambants neufs à chaque meeting; d'autres, plus économes, les ramassent en fin de meeting pour les réutiliser...Et, évidemment, si on meuble l'espace avec des tables "Hermés", c'est nettement plus cher que des tables "normales", même de belle "facture"...; et de même si on se fait installer des toilettes privées....
+ la rémunération "officielle" d'une agence d'événements est la somme de deux éléments : les "Honoraires" qui rémunèrent le temps passé par les membres de l'équipe permanente de l'agence + une commission sur tous les achats externes (appelés "frais techniques") qui, selon les agences et les conditions initiales de choix et de mise en concurrence, se situe en général entre 0 et 15%. Dès lors, lorsque Libé parle d'une rémunération de Bygmalion à hauteur de 20 à 25 %, on ne sait pas si l'on parle de la première, de la deuxième ou du total des deux. Selon la complexité et l' ampleur de l'événement , ce total des deux peut effectivement se situer entre 15 et 25%... S'il s'agit de la marge sur frais techniques, c'est effectivement abérrant ! Si c'est le total des deux, il faut aller y regarder de plus près.
+ cela ne tient évidemment pas compte de ce qui aurait pu se passer "off". Or c'est un métier où la pratique des "retro-commissions" de la part des prestataires techniques est assez fréquente ! Pudiquement, cela s'appelle généralement des "ristournes de fin d'année" selon le business amené pour remercier un donneur d'ordre qui vous fait souvent travailler ; un peu comme c'est ou c'était dans la grande distribution avec les fournisseurs. Et là, seule , évidemment, la justice peut arriver à savoir....
Bref, ... on n'a pas fini d'en parler et... d'avoir des surprises !
Rédigé à 18:28 dans Actualité, Business, Com de crise, Evénementiel, Relations publiques | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
De ce que je peux lire et entendre, BNP-Paribas n'a pas lésiné depuis huit ou dix ans sur les cabinets d'avocats , de lobbying puis de communication dans l'affaire de son amende américaine. Rien à dire jusque là !
Voilà maintenant que Georges Chodron de Courcel, l'un de ses hauts dirigeants (et, au passage, cousin de Bernadette Chirac !), va quitter la banque "à sa demande" et ... à trois mois de sa retraite. Il en sera sans doute de même d'une dizaine d'autres. Tout cela, évidemment, pour satisfaire le régulateur américain et... faire baisser l'amende que l'on annonce de quelque 10 à 12 ou 16 milliards...d'euros ou dollars je ne sais plus, mais à ce stade...!
Question de com. : BNP-Paribas va-t-elle avoir la même volonté de "transparence", y compris en interne, sur les conditions financières du départ de ces collaborateurs ? Car, d'un côté, si cela fait économiser deux ou trois milliards d'amende, ils peuvent partir "confortablement"...; de l'autre, ce que les Américains leur reprochent s'apparenterait fort, si l'on applique le droit français, à une "faute lourde".....
Rédigé à 12:53 dans Actualité, Business, Com de crise, Communication financière , Communication interne, Relations publiques | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Sans même revenir sur le résultat des dernières élections européennes qui mettent en cause le fonctionnement même de notre société, les voix se multiplient sur la nécessité urgente de "libérer" le dialogue à tous niveaux et "libérer" les énergies dans les entreprises et les organisations de tous types.
Je résumais l'autre jour le diner-débat de l'Afci sur le "vivre ensemble" ; comme par hasard, deux jours après, un passionnant débat de Communication publique concluait exactement dans le même sens avec des mots différents et partant du thème de "la crédibilité de la parole publique"...., vaste sujet aujourd'hui ! Les intervenants étaient totalement différents : le sociologue Alain Mergier et ... le patron bien connu de Mediapart, Edwy Plenel. Pour tous deux aussi même angoisse : "le ver est totalement dans le fruit" , "les tragédies arrivent ou peuvent arriver" ou "on a besoin d'une révolte" ! Et de reprendre la phrase de Camus " élever son pays en élevant son langage" au sens large du terme.
Et là où, à l'Afci, la conclusion était qu'" il faut multiplier les espaces de dialogue", ici on concluait qu'il faut partout créer des "clairières" ( quel langage !) , c'est à dire des lieux et liens de parole, d'échange et de relation... Et, pour Plenel, le mal serait spécifiquement français et très lié à notre "verticalité" toute napoléonnienne.
Et voilà que, au même moment, on se remet à parler concrètement de "l'entreprise libérée"....Auchan viendrait ainsi de supprimer quelque 800 postes de "management" (sans pour autant licencier les personnes concernées) afin de redescendre les décisions au plus bas possible de la hiérarchie ; et il ne serait pas le seul . C'est un signe encourageant à suivre de très près. Il dépasse évidemment la seule problématique de communication pour remettre totalement en cause les fondements même du "management à la française dans le privé comme dans le public.
Peut-être la meilleure nouvelle de ces derniers temps !
Rédigé à 19:13 dans Actualité, Business, Com de crise, Communication interne, Communication publique, Management de la com., Outils de com | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Etonnante "coïncidence" : la même semaine, deux grands hebdomadaires consacrent de longs papiers au "business Attias" (entendez Richard et Cécilia...) : L'Express sur six pages titrées " Richard Coeur de millions" et Le Nouvel Observateur sur quatre pages titrées " Power couple : Cecilia et Richard Inc"...
Et, même si L'Express se montre nettement plus sévère et critique, les deux se rejoignent dans leurs principaux constats qui concernent notamment leur formidable succès dans les pays africains :
+ Richard Attias est, sans conteste, un très grand professionnel de l'Evénementiel et notamment du "business des Colloques et forums",
+ Richard Attias a un vrai charisme et il est un grand "séducteur" ; il s'est ainsi constitué, au fil des années et notamment graâce au symposium de Davos,, un remarquable carnet d'adresses que Cécilia est venue largement conforter,
+ Cécilia l'a considérablement aidé a redémarré sa nouvelle vie professionnelle et son développement en Afrique ; d'autant que son ex mari, Nicolas Sarkozy, souhaitant apaiser leur relation pour leur fils Louis, n'aurait pas lésiné sur les coups de fil bien et haut placés parmi ses "amis" africains,
+ Ces forums et colloques montés en Afrique ( Gabon, Centre-Afrique, Sénégal etc) ont-ils une réelle utilité ? Ils servent certes le prestige personnel des "chefs d'état" qui les financent mais permettent-ils pour autant d'attirer vraiment de nouveaux investisseurs ?
+ le coût de chaque "forum" ( de 5 à 25 millions d'euros semble-t-il) est plus qu'élevé sans que l'on sache très bien combien retombent ensuite dans l'escarcelle Attias,
etc
Au total, une belle leçon pour les jeunes : ne cessez jamais de cultiver et enrichir votre carnet d'adressses. C'est finalement lui, une fois encore, qui peut rapporter le plus !
Rédigé à 21:03 dans Actualité, Business, Com de crise, Communication publique, Evénementiel, Media, Relations publiques | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Très riche diner-débat hier soir sur un sujet plus que "chaud", organisé par l'Afci ( Association française de communication interne) avec deux intervenants certes très différents mais tous deux plus qu'"attachants" : Jean-Baptiste de Foucault, notamment ancien Commissaire au Plan, et Eric Molinié, notamment ancien président de la Halde et du Samu social. Le thème : " Vivre ensemble ou côte à côte" : comment concilier aspirations individuelles et projet collectif au sein de nos organisations ?
Les deux intervenants, par des voies différentes, se rejoignent sur l'analyse et l'"inquiètude" par rapport à la situation actuelle :
+ pour de Foucault, nous vivons plusieurs crises "systémiques" en même temps mais nous n'en avons aucune réponse "systémique" , pas même en termes d'idéologie. Et, après la guerre puis les 30 Glorieuses, après le choc pétrolier, puis la crise actuelle, nous sommes à "un moment de rupture" ;
+ pour Molinié, "on arrive à un moment où la coupe est pleine" et où la situation est explosive...
Le remède ? Certes, le "pacte Civique" , tel que le prône de Foucault. Mais, plus concrètement dans les entreprises, "pour vivre ensemble, il faut parler ensemble"... Et un manager, à tout niveau, écartelé entre des objectifs et valeurs souvent contradictoires, doit d'abord être quelqu'un qui arrive à "fabriquer du collectif"... Vaste chantier !
Rédigé à 14:44 dans Actualité, Business, Com de crise, Communication interne, Communication publique, Management de la com. | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
J'ai "fréquenté" les deux groupes : l'un ( Publicis) de l'extérieur depuis plusieurs dizaines d'années, l'autre (Omnicom) de l' intérieur mais... je me suis enfui au bout de dix mois ! Pour quelle raison ? Lisez la suite, vous comprendrez !
Dans ce type de groupe, les dirigeants à tous niveaux ( sous-filiale, filiale, pays, monde, groupe etc etc) dépensent plus d'énergie et de trésors d'intelligence en luttes de pouvoirs et plans de promotion personnelle qu'au service des clients ou de l'entreprise elle-même ! D'où, d'ailleurs, ma perplexité prudente dans ma note de juillet, à l'annonce du projet !
Car les patrons de Publicis et d'Omnicom étaient bien trop expérimentés et talentueux pour ignorer que certains postes sont éminemment "stratégiques", notamment celui du directeur financier lors d'une fusion ! Et s'ils se sont bien gardés de le choisir d'emblée, c'est bien que chacun se disait qu'il arriverait finalement à imposer "son" candidat. Qui plus est, dans une fusion de cette taille, les luttes de pouvoir se multiplient nécessairement à chaque niveau et dans chaque "spécialité"....
C'était certes un beau projet . Mais le concept de "fusion entre égaux" devient vite une "fusion entre egos" ; c' était, une fois de plus, un bel emballage de com. et Maurice Lévy est bien placé pour savoir qu'un "emballlage de com" ne résiste pas longtemps à la réalité ! Une fusion , notamment dans ce métier, met tellement d'"egos" en jeu qu'elle ne peut réussir qu'avec un pouvoir au sommet clair et fort, et cela quelque soit la taille de la fusion...
Rédigé à 14:40 dans Actualité, Business, Campagnes de pub, Com de crise, Management de la com., Media | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Christophe Ginisty, dans son excellent blog, développait récemment "les 3 compétences qui vont sauver les RP", à tout le moins selon lui... A ses yeux, ces trois compétences sont :
- écouter pour comprendre , et donc ... le Digital,
- appuyer les RP avec le Digital
- et ... l'Evénementiel...
Jusque là, je suis plutôt d'accord. On voit bien que plus le Digital et les Réseaux sociaux se développent , plus on ressent un besoin croissant de "convivialité" . Bon nombre de "réseaux" s'y emploient.
Un autre signe très clair s'accélère : le rachat par des "grands" du web des lieux d'événements et de spectacles : J.A. Grandjeon de Venteprivée.com a racheté plusieurs salles de spectacles ; Xavier Niel s'y est mis aussi ainsi que Marc Ladreit de Lacharrière avec Fimalac. Et Lagardère court après aussi ! Et tous lorgnent également sur les contenus !
Pour les agences de RP, ce sont des signes qui ne trompent pas... Certes, elles se considèrent presque toutes comme aussi des organisatrices d'événements ; mais cela reste généralement des événements de taille modeste ou des événements ayant pour objet de créer du bruit médiatique...Certaines ont fait le chemin inverse : par exemple, Le Public Systeme qui a commencé par l'Evénement pour "remonter" aux RP.
Cela pourrait bien se traduire, dans l'avenir, par des mouvements importants au sein de la profession si les communicants ne veulent pas se laisser distancer par les gens de l'Internet...
Rédigé à 18:51 dans Actualité, Business, Com de crise, Communication financière , Evénementiel, Media, Relations publiques, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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