Cette fois-ci semble bien être la bonne : Bolloré va ramener Havas à l'intérieur de Vivendi et donc tout près du media canal+ et ses satellites ! Je me suis déjà plusieurs fois exprimé sur ce sujet et, c'est clair, les équipes Havas - par ailleurs excellentes- ne sont pas en cause mais... nous sommes bien le seul pays dit "démocratique" et à économie libérale où l'on puisse ainsi mettre ensemble notamment une régie d'achat d'espace ( Havas Media) qui conseille ses clients sur où investir leurs budgets publicitaires et un media notamment télévisé ! Et, c'est vrai, d'autres que Bollloré ne sont pas loin de faire le même genre de chose : le groupe Publicis et Lagardère notamment !
Impensable aux Etats-Unis ( la loi anti trust!), au Royaume uni ou en Allemagne ! En France, une fois encore, on prend tous les avantages du système libéral sans ses contre-poids indispensables ( des syndicats forts, des associations de consommateurs musclées, une vraie loi anti-trust etc). Et... personne ne bouge à part quelques timides remarques dans Stratégies montrant quand-même que le pourcentage investi par Havas Media dans Canal+ est, comme par hasard, supérieur à la moyenne du marché !
Je comprends bien la logique stratégique de "création de contenus" que poursuit Monsieur Bolloré ( et celle de mise en commun des données consommateurs/annonceurs/media etc ! ) mais cela ne change rien au fond : les politiques ne veulent surtout pas se fâcher avec Monsieur Bolloré et Canal+ et les media eux-mêmes ne veulent pas se fâcher avec Havas... Donc silence ! Mais quand-même !
Nul doute que notre nouveau président de la République va y mettre bon ordre une bonne fois !
Je suis de ceux - certes un peu rares- qui continuent de penser que le quinquennat de François Hollande a été l'un des plus riches et plus réussis en termes de réformes importantes et modernisation de l'univers public. Et je le constate chaque jour dans mes contacts professionnels avec le secteur public.
Certes, il n'a pas vraiment su expliquer et communiquer ; certes, beaucoup (dont notre nouveau Président) auraient aimé qu'il aille encore plus loin et plus vite. Et il y a énormément à faire ! Mais si l'on compare avec ce qu'ont fait des Sarkozy ou des Chirac pendant leurs présidences, .... c'est vite vu ! Qui plus est, il a su maintenir l'unité du pays à un moment pour le moins difficile.
Alors, merci Monsieur Hollande : vous pouvez, malgré tout et malgré tous les reproches qui vous sont faits, partir le tête haute. Et souhaitons que votre successeur en fasse au moins autant et... encore plus !
Le débat d'hier soir sortait totalement des schémas habituels de la communication politique. Certes, sans même revenir sur son approche "idéologique", madame le Pen avait très bien choisi son terrain et sa stratégie. Mais la conséquence était que, à chaque pas, c'est son incompétence absolue, ses fausses informations et ses mensonges qui ressortaient d'autant plus...
Surtout, ne vous abstenez pas et allez voter Macron même si vous ne savez pas très bien quel président il sera. Mais... évitons la honte et la catastrophe !
Merci d'avance pour la France et pour ... chacun d'entre nous !
Les Editions du Sonneur, dans "la petite collection", viennent de publier quelques chroniques écrites dans les années 1870 par Mark Twain ; cela montre qu'il n'y a rien de nouveau sous le soleil !!!
Le préfacier , Emmanuel Malherbet , poète, critique et traducteur de Mark Twain, résume notamment le propos de MT : " la confiance ne se gagne-telle qu'à proportion des cadavres qu'on saura sortir des placards ?". El Twain le démontre admirablement dans "Un candidat à la Présidence" (1879)", "Moi, candidat au poste de gouverneur" (1870), "Secrétaire particulier d'un sénateur" (1868) et ... "Tourner sa veste" (1884) !
Bref, rien n'a changé ! Cela se lit très vite et vaut le détour !
Les principaux candidats à la Présidentielle ont décidément trop écouté leurs gourous de com et trop travaillé leurs discours et leurs arguments alors que, comme souvent, c'est la "posture" qui compte ! S'il y a tellement d'indécis, c'est bien parce que l'important n'est pas le "programme" ni d'avoir réponse à tout mais... de convaincre que l'on peut vraiment incarner le rôle de Président. C'est bien ainsi que Hollande avait fait la percée grâce à son "homme normal" même si ensuite....
Or que voit-on ,à part évidement Marine Le Pen, qui, elle, a "trop" de postures....?
Après Publicis et TBWA, voilà Havas et Ogilvy qui revoient totalement leur organisation en termes de groupe : désormais, le maître mot est "intégration" ou "regroupement"...
Il est vrai que les grands groupes internationaux se sont constitués par "strates" successives, soit par créations d'activités nouvelles, soit (plus souvent) par rachats de structures spécialisées ( par technique ou par "secteur" type Santé, Luxe, Tourisme etc) ,notamment, ces temps dernier, pour l'univers Digital mais pas seulement.
Résultat : chez tous, des couches successives, des "partenariats" entre filiales etc etc. Et chacun d'avoir son DG, son DRH, son Directeur financier etc. Dans les groupes internationaux, n'oublions pas aussi les niveaux successifs : la filiale, la société française, l'échelon Europe, l'échelon Monde et, finalement , la société mère qui est celle généralement cotée en Bourse... Et chacun doit couvrir ses coûts et remonter des profits... Pas étonnant que, au bout du "compte", ces groupes aient en général des prix de journée très nettement supérieurs à ceux des agences de taille petite ou moyenne... Dans ce domaine, la taille ne crée pas vraiment la "productivité" !
Mais ce n'est pas seulement cela : aujourd'hui, les clients attendent notamment une stratégie, de la création ou du Digital partout et de façon "cohérente" ; finis les fameux "silos"8 Surtout quand chaque structure défend pied à pied sa marge brute et son résultat sur lesquels ses dirigeants sont jugés....En plus, en France encore plus qu'ailleurs, on a du mal à "coopérer" et chacun défend "son" pouvoir...
Bref, c'est un grand chambardement qui passe souvent, en premier lieu, par le regroupement dans une même structure avec un seul compte de résultat. Objectif : que chacun soit surtout intéressé au résultat de tous.... Le rêve quoi !
Du beau boulot ... s'ils y arrivent.
Les sondages "officiels" nous disent que quelques 70% des salariés sont "heureux au travail"... Espérons qu'ils sont correctement faits ! Car, quand je rencontre ou je parle avec certains, je suis plus qu'inquiet, pour ne pas dire horrifié...
J'entends surtout des gens qui se plaignent de l'omni présence des conflits internes, de "chefs" qui surchargent leurs collaborateurs ou ne savent pas les écouter et les entendre, de stress, de burn-outs etc etc...
Il est vrai que ceux que j'entends sont surtout des jeunes et que leur "découverte" du monde de l'entreprise est un véritable choc, surtout ceux qui entrent dans des entreprises ou groupes de grande taille. A croire que les autres se sont "résignés"... Mais ce sont eux qui seront aux commandes dans une dizaine d'années si... ils n'ont pas fui le monde de l'entreprise !
Il est vrai aussi que l'univers parisien ( ou des sièges des sociétés) est plus stressant que le reste de la France. Mais les choses ne vont pas forcément s'arranger : la vogue des "bureaux partagés" va dépersonnaliser encore plus le lieu de travail ; le télé-travail et le "nomadisme" professionnel, qui ont par ailleurs beaucoup d'avantages, vont distendre le lien d'appartenance à l'entreprise, etc etc.
Heureusement, il se passe aussi certaines choses positives même si cela reste timide : le travail collaboratif, le management "engageant" , les grands groupes qui accueillent des tsarts-up en leur sein, etc . Et les start-ups et les entreprises artisanales, où le climat interne est nettement plus positif grâce à leur taille plus réduite, sont là...
J'ai aussi le sentiment que ce phénomène est particulièrement prononcé en France... La raison ? Nos fameuses "élites" ? La financiarisation des entreprises (mais elle est identique ailleurs !) ? Notre société "bloquée" ?
Il serait temps que l'on se penche sérieusement sur tout cela... Qui, quand et Où...?, cela reste un problème. Ce type de sujet n'est guère abordé ( pour ne pas dire absent !) par les candidats aux présidentielles : cela me parait nettement plus urgent que la "robotisation" même si elle en fait partie : pour beaucoup de Français, cela représente aujourd'hui une bonne moitié de leur temps "éveillé"...
Et voilà maintenant que la pub va franchir un nouveau pas dans l'"adressage ciblé"....Grâce aux informations issues de nos Liveboxs, et si j'ai bien compris, SFR va pouvoir envoyer sur nos écrans des "publicités ciblées"... Sur la base des "data" récupérées, ils savent désormais à quelle heure chaque abonné regarde la télé, , quelle chaîne, quel programme... et ils vont pouvoir , à la même "seconde" , envoyer une pub qui ne sera pas forcément la même pour tout le monde !
Bref, cela leur parait tellement prometteur que tous les opérateurs vont forcément s'y précipiter...
La communication a beau être mon métier, il y a des moments où....
Cela met une nouvelle fois en lumière l'urgente nécessité de rendre vraiment claires les règles d'utilisation de nos données personnelles et que ces règles soient visibles, facilement accessibles, simples à modifier etc etc, ce qui est loin d'être le cas actuellement ! Un sacré chemin à parcourir !
La communication, surtout lorsqu'elle a des ratées, est souvent révélatrice de la "vérité" profonde de celui qui la porte ! Dans le cas de François Fillon, c'est particulièrement frappant...
Il est en effet entouré depuis le début de quelques-uns des meilleurs communicants de Paris : notamment Anne Méaux, la fameuse patronne de l'agence Image 7, et Myriam Lévy qui dirigeait son service de presse quand il était 1er Ministre. Des super-pro. Et quand un bon communicant se met au travail pour une personnalité ( chef d'entreprise, homme politique etc), son premier soin est de regarder avec elle les éventuelles "casseroles" qui pourraient arriver et ... s'y préparer. C'est le B A - BA de la future éventuelle "gestion de crise".
Clairement, François Fillon n'en avait jamais parlé car il n'avait manifestement pas imaginé que cela pouvait représenter une "casserole" tellement cela lui paraissait parfaitement "normal" ... Une fois de plus, nos politiques ne comprennent pas que le monde qu'ils aspirent à diriger a changé ( rappelons-nous l'affaire Cahuzac !) et c'est bien dommage !
Les avocats et ... les communicants (je les connais bien !) se moquent de nous. Au titre de la "gestion de crise", Ils essayent maintenant de mettre la bataille sur le terrain juridique en considérant de facto, même s'ils disent le contraire, que les députés sont au-dessus des lois (M. Cahuzac, pour ne citer que lui, aurait bien aimé ) !
Il est vrai qu'ils sont payés pour "sauver" même ce qui n'est pas sauvable ! Car, quels que soient leurs arguments, il reste que Mr Fillon , qui se faisait l'apôtre de la droiture, de l'honnêteté et de la bonne gestion des deniers publics, a fait quelque chose qui choque les Français... Et cela ne pourra pas s'effacer !