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Rédigé à 15:54 dans Actualité, Business, Campagnes de pub, Communication publique, Evénementiel, Management de la com. | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Publicis Consultants vient d'annnoncer la création, en son sein, d'une "newsroom"... Déjà, il y a quelques semaines, le Dircom de Coca-Cola US expliquait qu'il avait installé une newsroom dans son service et qu'elle allait remplacer les communiqués de presse voués à disparaître à l'heure du Digital.
Il est vrai que le principe du Communiqué de presse pose depuis longtemps problème. Certes, il est indispensable pour "officialiser" une info auprès de tous à un moment donné , et c'est essentiel, par exemple en communication financière pour une société cotée. En même temps, les journalistes sont de moins en moins nombreux, de plus en plus sur-chargés, courent après le temps et ... croulent sous les mails ! Le journaliste scientifique de La Voix du Nord expliquait récemment qu'il trouve en moyenne 300 mails par jour dans sa messagerie !
Dès lors, le principe de la newsroom est le suivant (en résumé) : finis les communiqués de presse diffusés à tout vent ! L'équipe d'attachés de presse devient une équipe de journalistes regroupés en "news-room" et chargés de produire et d'alimenter le site internet de l'entreprise en temps réel avec tous types de materiau : textes, photos, infographies, vidéos, data et data-visualisations etc etc. Il n'y a plus alors qu'à faire savoir qu'une nouvelle info est apparue sur le site et à habituer les journalistes à tout y trouver en temps réel.
Et cela vaut pour l'interne comme pour l'externe ! Une autre révolution donc : encore plus qu'avant, la com. interne doit avancer ( ou devancer...) la com. externe !
Tout cela est assez logique et va bien dans le sens de la "révolution des contenus" et de la course à l'info en temps réel. Le métier d'attaché de presse ne va pas pour autant disparaître car construire une "relation" de confiance dans la durée restera la clef du métier !
Rédigé à 12:57 dans Actualité, Business, Com de crise, Communication financière , Communication interne, Communication publique, Management de la com., Media, Relations publiques, Web | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
Je vais encore me faire insulter mais je constate, depuis une grosse année, que l'on circule beaucoup mieux dans Paris, surtout sur tous les "axes" et à l'exception, évidemment, des jours de pluie, des vendredis soir, des jours de manif, des éboueurs et des livreurs....
Je me suis d'abord longuement demandé pourquoi et comment... Et, en en parlant de tous côtés, on me donnait raison et j'ai réalisé que la ville de Paris avait profondément modifié sa politique des "feux" ( verts ou rouges !) : c'est clair, ils restent au vert ( et au rouge !) beaucoup beaucoup plus longtemps ( un peu comme à Pékin...) ! Résultat : les feux successifs sont beaucoup plus faciles à coordonner et ils le sont et... le trafic est nettement plus fluide. On peut aujourd'hui enfiler une bonne part de la rue de Rivoli ou du Bd Saint-germain sans s'arrêter !
Mais alors, pourquoi donc la ville de Paris ne se vante-t-elle pas et ne communique-t-elle pas sur ce sujet, surtout en période électorale ? Et pourquoi pas un mot dans la presse ?
La réponse me parait claire : c'est le modèle même de la "communication impossible" ! Le dire, c'est s'exposer immédiatement, pour un élu ou pour un media, à la réaction de tous les grincheux. Et il y a toujours beaucoup plus de gens prêts à se plaindre ( et à en démontrer les raisons !) que de gens à dire que cela va mieux...
A méditer pour les communicants pour d'autres sujets !
Rédigé à 19:59 dans Actualité, Business, Campagnes de pub, Communication publique, Evénementiel, Media | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
La presse est malade, la presse "papier" en premier lieu et, en son sein, les quotidiens nationaux en première ligne. Et ce n'est pas la "guerre" et l'escalade des Une et titres choc qui la sauveront... Car , en voulant séduire et ménager leurs lecteurs "captifs", bien des journaux finisssent par sacrifier l'information de fond . Et ils s'étonnent ensuite de leur perte de crédibilité ...
L'exemple d'actualité qui me parait le plus symtômatique est ce qui se passe (et se passera) ces jours-ci sur le statut des intermittents, à l'occasion de la négociation sur l'assurance-chomage et son déficit. Prenons aini un par un quelques-uns des points majeurs du fameux déficit de ce régime d'assurance-chômage des intermittents :
+ le système français est quasi unique ; aucun des autres grands pays développés ne dispose d'un régime de ce type . Mais y toucher serait remettre en cause un de ces fameux "droits acquis" auxquels les Français sont tellement attachés. En l'occurence, Le Monde, L'Observateur ou Libé ne se sont guère offusqués que l'on taxe un peu plus les retraités mais sont plutôt discrets sur le sujet compte-tenu du poids des "artistes" dans leur lectorat....
+ le système français peut cependant se justifier au nom de notre fameuse "exception culturelle" afin de maintenir une création culturelle française active. Mais alors, soyons logique : ce n'est pas au régime général d'assumer ce coût mais au budget du ministère de la Culture... Sur ce point, le MEDEF a raison... Là, de nouveau, ça coince : cela péserait tellement sur le budget de ce ministère qu'il faudrait évidemment tailler dans plein d'autres subventions et... les artistes n'en veulent pas . Nos journaux en reviennent au même blocage que ci-dessus !
+ l'une des anomalies du système est qu'il n'y a aucun "plafonnement" du cumul emploi/chômage. Ainsi , en simplifiant quelque peu, un comédien qui touche un cachet de par exemple 4 000 euros pour trois jours de travail ne se verra enlever que les dits trois jours de ses indemnités de base..., ce qui serait bien différent si on plafonnait les sommes cumulées à deux ou trois fois le plafond de la Sécurité sociale... D'une logique absolue ! Mais, là, à nouveau, on mécontente les comédiens et nos braves media ne veulent pas s'y risquer !
+ le statut d'intermittent se définit non pas par le métier exercé mais par le statut de l'employeur. Résultat : un bon paquet de chauffeurs ou de techniciens de France Télévisions ou Radio France, pour ne citer qu'eux, sont intermittents au lieu d'être en CDI....Retour au problème précédent : c'est le budget de la Culture qui trinquerait et les mêmes media sont plutôt muets....
On pourrait ainsi développer plus longuement encore les bizarreries du système et l'on bûterait sans doute à chaque fois de nouveau sur "un sujet qui fâche" et que les media influents vont donc préférer éviter. Ils ont été plus loquaces sur la bagarre autour du statut des taxis et des VTC ; mais, clairement, je n'ai pas vu beaucoup de chauffeurs de taxis lire Le Monde, Libé ou L'Obs...qui, pourtant, n'arrêtent pas , comme leurs collègues de droite évidemment, à inciter le Gouvernement à aller au bout des "réformes structurelles" !
A quand reverrons-nous une "vraie information" ... ?
Rédigé à 20:28 dans Actualité, Business, Evénementiel, Media | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
La Cour des Comptes demande au Gouvernement de sérieux efforts en particulier sur les dépenses sociales et les budgets de collectivités locales...Honnêtement, le Gouvenement ne dit pas autre chose ! Or la plupart des media présentent cela comme une critique du Gouvernement. L'un d'entre eux titre même " la Cour des comptes tacle le Gouvernement"...
Or, pour moi, c'est totalement l'inverse : la Cour des Comptes vient à la rescousse du Gouvernement... Car, sur ces deux sujets au moins, celui-ci a besoin des autres : les dépenses sociales sont pour l'essentiel dépendantes du bon vouloir des partenaires sociaux, syndicats surtout ; quant aux collectivités locales, elles commencent à parler d'un "divorce" avec l'Etat alors que leurs effectifs ont augmenté de quelque 30% en dix ans pendant que ceux de l'Etat diminuaient....Et la decentralisation a bon dos... Un attaché d'administration venant d'un Ministère et arrivant dans une Mairie me faisait encore part, récemment, de sa stupéfaction face à la "débauche" de personnels municipaux...
Certes, la presse est malade et cherche à raccoler des lecteurs par des titres choc... Mais , mais... cela renforce-t-il vraiment sa crédibilité ?
Rédigé à 18:19 dans Actualité, Business, Communication publique, Media | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Le Président des Monuments Historiques vient de décider de ne pas mettre de bâche publicitaire sur le Panthéon et sur l'Arc de Triomphe lors des prochains travaux mais, plutôt, des oeuvres peintes "sponsorisées".
Voila au moins une bonne décision car notre bon vieux Paris commençait à ressembler à une foire commerciale même s'il s'agissait généralement de marques de luxe !
Rédigé à 14:13 dans Actualité, Business, Campagnes de pub, Communication publique, Evénementiel, Identité visuelle, Media, Relations publiques | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Le Libé d'hier samedi titre sa une sur "Nous sommes un journal,... pas un restaurant, pas un réseau social, pas un espace culturel, pas un plateau télé, pas un bar, pas un incubateur de start-up...". Et il consacre 4 pages au projet des actionnaires et aux raisons de l' opposition "virulente" des journalistes.
Je suis depuis toujours un lecteur de Libé (et de plusieurs autres quotidiens !) et j'en ai même été l'un des premiers actionnaires individuels. Je ne peux donc être accusé de ne pas aimer ce journal et le travail qu'il fait. Et pourtant, et pourtant, cette fois-ci, je trouve que l'opposition de principe des journalistes est d'une bien courte vue !
Car les problèmes qui agitent Libération sont ceux de toute la presse papier. Et chacun, à sa manière, est à la recherche de solutions d'avenir. Et pas seulement chez nous : sur le sujet, la presse américaine est en première ligne aussi ...
En bref , la presse papier aborde une crise grave qui ne va pas s'arrêter :
- les lecteurs lisent de plus en plus le Digital ou "consomment" des images et des brêves et les jeunes encore plus que les autres. Et le déplorer ne changera rien aux choses !
- la publicité qui, ne l'oublions pas, représente quasi partout 50 à 80% des recettes, au-delà même des effets de crise conjoncturelle, suit le mouvement : elle ira de plus en plus là où seront les "lecteurs" ou leurs futurs acheteurs. On ne peut donc compter sur elle, à terme, pour compenser la baisse des ventes au numéro ou en abonnements !
Alors, chacun cherche sa solution, au-delà même des "rationalisations" ( économies de gestion, locaux, fusion des rédactions papier et web etc) : Le Monde multiplie les diversifications pour être maintenant un vrai groupe ; L'Express met le paquet sur ses suppléments thématiques ; tout le monde en rajoute sur l'agressivité de ses Unes pour arrêter temporairement la chute des ventes etc etc.
Et d'autres se mettent à aller plus loin . Ainsi, Conde Nast (qui édite Vogue, Vanity Fair et bien d'autres) multiplie certes la création de nouveaux titres mais, en même temps, teste la vente en ligne de produits sur son site web, lance avec AD des produits dérivés, ouvre des "Vogue cafés" en Russie, à Dubai et en teste un au Printemps Haussmann à Paris jusqu'au 22 mars....
Certes personne ne peut savoir si le projet des actionnaires de Libé - ils veulent transformer l'ancien garage de la rue Béranger en un vaste lieu socio-culturel "tiré" par la marque Libé - réussira. Mais, c'est évident, il ne peut réussir sans une "marque" Libération forte , concept que les journalistes contestent pourtant en disant "Libé n'est pas une marque"...Et en ne voyant pas d'autre issue que la relance du journal papier pourtant devenu un "gouffre" financier.
Certes, ce projet pose beaucoup de questions qu'il importe de résoudre. Mais ce n'est certainement pas non plus en refusant en bloc de réflechir aux concepts de demain que les journalistes sauveront leur journal !
Rédigé à 13:02 dans Actualité, Business, Campagnes de pub, Com de crise, Evénementiel, Management de la com., Media, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Bravo à France 3 d'avoir financé le documentaire consacré à Françoise Giroud, notre mère à tous en journalisme : il passe ce vendredi soir à l'antenne. C'est riche et passionnant sur sa vie, sa carrière et sa pensée ; et cela nous rappelle les cinq règles de base de l'écriture journalistique telles qu'elle les appliquait et aimait les répéter. Sous une autre forme, ce sont celles que m'a apprises mon premier patron, Michel Drancourt. Elles sont toujors d'actualité à l'époque du web et de twitter... et même encore plus !
Je résume :
1 : Inutile d'avoir du talent à la cinquième ligne si le lecteur vous a lâché à la quatrième, autrement dit : les trois premières lignes d'un article doivent impérativement accrocher et dire l'essentiel,
2 : Si on peut couper dix lignes dans un article sans enlever une idée, c'est qu'elles étaient en trop, autrement dit : on peut généralement toujours couper dans un texte. Et si vous rejoignez le 1 et le 2, les Américains diraient : on doit toujours pouvoir couper un texte en commençant par la fin puisque l'essentiel se trouve dans le titre, puis dans le chapeau en un peu plus long, puis dans le début du texte etc etc,
3 : Jamais de point d'interrogation dans un titre, "cette vilainie de la presse française",
4 : Placer un verbe dans un titre le renforce ; et c'est encore mieux si ce verbe est au présent ou éventuellement au futur,
5 : Suivre le conseil de Paul Valéry : de deux mots choisir le moindre ; autrement dit, des mots simples, sans répétition et ... pas d'adverbe !
A relire régulièrement....
Rédigé à 13:36 dans Actualité, Campagnes de pub, Com de crise, Communication publique, Media, Outils de com, Relations publiques, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Ce qui vient de se passer à propos de la "théorie" du genre à l'école et sa fausse rumeur pose toute une série de questions nouvelles sur notre façon d'aborder la communication de crise :
- en premier lieu, cela montre que la meilleure parade à une crise, c'est, comme toujours, de l'avoir anticipée et donc d'informer largement et clairement très en amont ; manifestement, le sujet a été sous-estimé alors que cela venait après l'affaire du mariage pour tous et la radicalisation d'une frange de l'opinion sur tous les sujets touchant à la famille. Sur cet aspect, le Carnetsdecom de Corinne Dubos récemment publié est bien utile ( www.carnetsdecom.com)
- ce qui est très nouveau, c'est que des groupes militants de petite taille puissent , sans se faire remarquer, monter une telle opération qui prend peu à peu une dimension nationale active et opérationnelle : de pétitions en réunions, de courriers en SMS etc. Or, les responsables disposent de nombreux outils de "veille" mais...de telles méthodes échappent apparemment à la veille internet/réseaux sociaux, à la veille "media" , aux sondages ou aux alertes remontant du terrain et des préfets ; et il n'est même pas certain que l'on soit à même aujourd'hui de "croiser" ces différentes remontées, surtout lorsqu'il s'agit de "signaux faibles"....C'est donc clairement une réflexion nouvelle sur la veille d'opinion qui doit être menée.
- la phase finale de la mobilisation a pris la forme d'une "communication de proximité" , par voisinage, sortie d'école ou SMS... C'est là une des immenses faiblesses de tous les dispositifs de com. actuels alors que c'est sans doute l'un des plus crédibles. Et certains expliquent même la méfiance croissante, pour ne pas dire le rejet, des Français à l'égard des politiques de tous genres par cette absence criante de com. de proximité.Les politiques et responsables de tous niveaux ( y comprisles communicants) ont-ils vraiment une présence active, ouverte et réceptive sur le terrain ? Là aussi, cela mérite une réflexion en profondeur , surtout à l'approche des élections municipales et, l'année prochaine, régionales.
Bref, du pain sur la planche tous azimuts !
Rédigé à 14:56 dans Actualité, Com de crise, Communication publique, Management de la com., Relations publiques, Web | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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