La presse est malade, la presse "papier" en premier lieu et, en son sein, les quotidiens nationaux en première ligne. Et ce n'est pas la "guerre" et l'escalade des Une et titres choc qui la sauveront... Car , en voulant séduire et ménager leurs lecteurs "captifs", bien des journaux finisssent par sacrifier l'information de fond . Et ils s'étonnent ensuite de leur perte de crédibilité ...
L'exemple d'actualité qui me parait le plus symtômatique est ce qui se passe (et se passera) ces jours-ci sur le statut des intermittents, à l'occasion de la négociation sur l'assurance-chomage et son déficit. Prenons aini un par un quelques-uns des points majeurs du fameux déficit de ce régime d'assurance-chômage des intermittents :
+ le système français est quasi unique ; aucun des autres grands pays développés ne dispose d'un régime de ce type . Mais y toucher serait remettre en cause un de ces fameux "droits acquis" auxquels les Français sont tellement attachés. En l'occurence, Le Monde, L'Observateur ou Libé ne se sont guère offusqués que l'on taxe un peu plus les retraités mais sont plutôt discrets sur le sujet compte-tenu du poids des "artistes" dans leur lectorat....
+ le système français peut cependant se justifier au nom de notre fameuse "exception culturelle" afin de maintenir une création culturelle française active. Mais alors, soyons logique : ce n'est pas au régime général d'assumer ce coût mais au budget du ministère de la Culture... Sur ce point, le MEDEF a raison... Là, de nouveau, ça coince : cela péserait tellement sur le budget de ce ministère qu'il faudrait évidemment tailler dans plein d'autres subventions et... les artistes n'en veulent pas . Nos journaux en reviennent au même blocage que ci-dessus !
+ l'une des anomalies du système est qu'il n'y a aucun "plafonnement" du cumul emploi/chômage. Ainsi , en simplifiant quelque peu, un comédien qui touche un cachet de par exemple 4 000 euros pour trois jours de travail ne se verra enlever que les dits trois jours de ses indemnités de base..., ce qui serait bien différent si on plafonnait les sommes cumulées à deux ou trois fois le plafond de la Sécurité sociale... D'une logique absolue ! Mais, là, à nouveau, on mécontente les comédiens et nos braves media ne veulent pas s'y risquer !
+ le statut d'intermittent se définit non pas par le métier exercé mais par le statut de l'employeur. Résultat : un bon paquet de chauffeurs ou de techniciens de France Télévisions ou Radio France, pour ne citer qu'eux, sont intermittents au lieu d'être en CDI....Retour au problème précédent : c'est le budget de la Culture qui trinquerait et les mêmes media sont plutôt muets....
On pourrait ainsi développer plus longuement encore les bizarreries du système et l'on bûterait sans doute à chaque fois de nouveau sur "un sujet qui fâche" et que les media influents vont donc préférer éviter. Ils ont été plus loquaces sur la bagarre autour du statut des taxis et des VTC ; mais, clairement, je n'ai pas vu beaucoup de chauffeurs de taxis lire Le Monde, Libé ou L'Obs...qui, pourtant, n'arrêtent pas , comme leurs collègues de droite évidemment, à inciter le Gouvernement à aller au bout des "réformes structurelles" !
A quand reverrons-nous une "vraie information" ... ?
Je men doute mais ce sont les faits ! Et ils me viennent dune personne proche dans le milieu de la culture !
PhH
Envoyé de mon iPad
Rédigé par : Philippe HEYMANN | 23 février 2014 à 01:32
Envoi ça à mes copains de la Compagnie RL, tu vas te faire étriper
([email protected])
Rédigé par : Nicolas Reyre | 22 février 2014 à 23:19