Les affaires DSK, Cahuzac et plein d'autres posent clairement le problème de la "vérité" en communication et c'est là un vrai débat pour les communicants qu'ils soient "intégrés" ou en agence.
D'un côté, le code de déontologie des agences de RP installe clairement cette notion de vérité ; une grande agence de RP US installée en France vient d'ailleurs d'en faire son positionnement ; de l'autre des consultants comme Anne Homel (certes c'est elle qui a conseillé DSK et Cahuzac) considérait dans une récente interview que c'est un faux sujet, sous-entendant ainsi que...
De fait, il s'agit de savoir s'il faut considérer ou non les communicants un peu comme les Avocats : être là d'abord pour protéger et défendre même si leur client est "coupable". Pas simple ! Et pas évident d'éviter l'hypocrisie !
Si l'on considère que cela se pose surtout dans le cadre d'une communication de crise, la tendance est de considérer que :
- on n'est pas obligé de tout dire à la presse,
- mais qu'il ne faut en tout cas jamais dire quelquechose qui s'avérerait faux ensuite....
Cela parait logique ; mais cette attitude est plutôt du registre de la crédibilité opérationnelle à garder vis à vis des media que du registre de ce débat de fond. Car, au-delà, quid de la com. ( qu'il s'agisse de pub, de RP, d'événement ou autre) sur le tabac, les alcools, les soit-disant qualités de certains produits, de la façon d'"emballer" des résultats financiers décevants et de parler aux analystes etc etc. Et les agences sont-elles dès lors prêtes à renoncer à certains clients ou à certaines causes "délicates"?
Clairement on rejoint le sujet de la Responsabilité Sociale...Mais je constate que ce débat, quel qu'en soient les termes et l'issue, est soigneusement évité et qu'on entend bien peu de gens s'exprimer sur le sujet !
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