J'ai, à plusieurs reprises, parlé de la très forte dégradation du climat interne dans les entreprises et les organisations, surtout dans celles de grande taille... La dernière livraison des Cahiers de la communication (n° 30 de juin 2012), édités par l'AFCI ( Association Française de Communication Interne) que préside Guillaume Aper, arrive donc à point nommé. Surtout, il élargit considérablement le champ de la communication interne "traditionnelle" pour traiter du "bien-être" au travail et de son rapport avec la performance des organisations.
Car on a encore trop souvent tendance à traiter de la communication interne au travers de ses outils et moyens habituels : le journal d'entreprise, les news-letters, les conventions, la communication managériale, l'intranet et maintenant les réseaux sociaux d'entreprises etc.
En l'occurence, ce Cahier nous emmène beaucoup beaucoup plus loin. Des nombreuses et très passionnantes contributions, j'en retiendrai ici deux :
• celle de Françoise Piet-Servant, rédactrice en chef des Cahiers, qui se penche notamment sur les facteurs qui influent sur le bien-être,
• et celle d'Hubert Landier, vice-président de Synergence, qui constate que " le management humain passe d'abord par la chasse aux irritants" : " l'accumulation d' irritants du quotidien peut créer les conditions du mal-être, du désengagement, voire des crises sociales", dit-il. Et il analyse les mécanismes de ces "irritants".
Quelques pistes pour avancer, évoquées par Françoise Piet-Servant :
- Placer le bien-être au travail au plus haut niveau de décision de l'entreprise,
- Mettre la communication interne au coeur de l'organisation,
- Donner la priorité à un management de proximité à l'écoute des équipes,
- Favoriser l'autonomie et l'initiative individuelle des équipes,
- Accorder la confiance aux équipes,
- Reconnaître le travail bien fait,
- Favoriser l'innovation et l'apprentissage collectif,
- Accroître la qualité des conditions de travail, l'ergonomie des postes,
- Développer et favoriser l'évolution professionnelle.
Combien d'organisations d'une certaine taille peuvent-elles se prévaloir d'avoir vraiment bien avancé sur tous ces points ... ?
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