Quand le Président du Groupe Publicis prend la plume sur plus d'une demie page dans Le Monde (daté du 28 mai), il faut lire avec attention. D'autant qu'il est aussi maintenant Président de l'Association française des entreprises privées, l'AFEP (en gros, les entreprises du CAC 40 et assimilées) .
Et on ne peut que se réjouir de le voir écrire : "grâce à nos jeunes, ou à cause d'eux, de leur vigileance, nous savons que les entreprises du XXIè siécle seront éthiques ou ne seront pas".
De même lorsqu'il dit : " les marques devront apprendre à vendre des produits et des services qui non seulement correspondent mieux aux besoins de demain , mais respectent toutes les parties prenantes : le consommateur mais aussi le citoyen; l'actionnaire mais aussi le salarié. Tous". Les tenants de la "communication corporate" ne disent rien d'autre ... depuis vingt ans au moins. Il faut donc se féliciter que l'un de nos plus grands publicitaires rallient ce point de vue ... pour l'avenir !
Là où je deviens plus sceptique, c'est lorsqu'il considère que cela se fera "tout seul" par la seule pression des jeunes : "la démocratie digitale", dit il encore, vaut bien des autorités de régulation. Et ce qui est vrai pour les entreprises et les institutions ne l'est pas moins pour les marques"... Voire ! Pourquoi, diable, alors, ressent-on aujourd'hui le besoin de plus de régulation ... ? "Cette croissance, dit il encore, et ces profits ne devront rien au cynisme, et naîtront de comportements sains , éthiques, prenant en compte les devoirs de l'entreprise vis à vis de ses salariés, de ses fournisseurs, de ses clients et de ses actionnaires, mais aussi vis à vis de la cité"...
Me voilà heureux pour quelque temps car, comme je le suppose sincère, j'ai trouvé plus naïf et plus idéaliste que moi ...! A moins que, derrière le Président de Publicis, on retrouve, en fait, le nouveau Président de l' Afep....
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