Là où l'on attend de la féminisation justifiée des conseils d'administration de vrais progrès de gouvernance, on se demande si cela ne tourne pas parfois à l' opérations de com et/ou au copinage tactique !
Certes, j'ai beaucoup de respect et même d'admiration pour Madame Chirac ; son entrée au conseil d'administration du groupe LVMH/Arnault me crée quand-même un peu de gêne. D'accord, une femme de cette qualité apportera un oeil "féminin" ; certes, elle a beaucoup voyagé à l'international ; certes, elle connaît bien les grands du luxe, à commencer par le groupe Pinault ; certes...
Mais on est pourtant à un moment où l'on considère que les administrateurs des grandes sociétés du CAC 40 doivent mieux assumer leur responsabilité et leur vigileance par rapport à certains laxismes, conseiller en termes stratégiques, mettre leur nez dans les rémunérations des dirigeants, la clarté des comptes etc etc. Or je ne prêtais pas à Madame Chirac jusqu'à ce jour, peut-être à tort, une compétence dans la lecture d'un bilan qui aille au-delà de compter des pièces jaunes. Il est vrai qu'on l'a choisie après le refus de Hélène Carrère d'Encausse qui, au-delà de ses immenses qualités, n'y connaissait pas beaucoup plus en la matière !
Heureusement, d'autres groupes semblent faire des choix plus cohérents : chez Hermés, Florence Woerth, la gestionnaire des actifs de Madame Bettencourt, est certainement compétente. Il reste, comme le soulève Le Canard, que cela émet "un signe de communication" assez particulier aussi : Madame Woerth a bien le droit de mener sa propre carrière professionnelle; mais comment faire "rimer" le "luxe Hermés" avec le mari ministre des "affaires sociales" d'une période de crise !
La féminisation des Conseils du CAC 40 commencent en tout cas par de jolis cas de communication !
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