Henri Proglio vient d'abandonner ses 450 000 euros au titre de la présidence de Veolia Environnement (mais pas forcément ... le reste !). Au-delà même de la polèmique sur sa double casquette et indépendamment de ses qualités que personne ne conteste , il vient , bien involontairement, en restant à EDF, de faire une démonstration inattendue ! .
L'argument habituel sur les hauts salaires des patrons de grandes entreprises est que l'on aurait du mal à recruter les meilleurs si on ne s'alignait pas sur les salaires internationaux ...J'ai toujours pensé que c'était là un argument très partiel, pour ne pas dire très partial . Car c'est faire fi, chez la plupart des individus y compris et plus encore un haut dirigeant, de l'intérêt du travail, du goût du pouvoir et des "honneurs" ...
Question : entre un job de PDG d'une entreprise peu connue et de taille "moyenne-grande" par exemple à 1 500 000 euros par an de salaire (sans les stocks options, retraites, chauffeurs etc etc ) et la présidence d'une entreprise comme EDF, SNCF ou Air France ou autre société prestigieuse à "seulement" 1 100 000 d'euros (+ le reste...), lequel des deux jobs vont finalement choisir la plupart de nos "grands dirigeants" ....?
Ma conclusion "provisoire" : quand , en communication, le MEDEF ou d'autres s'appuient sur des arguments discutables et incomplets pour défendre une "cause", cela ne tient jamais très longtemps. Dès lors, la polèmique sur l'écart de 1 à 100 (ou plus) entre le SMIC et certains salaires de dirigeants n'est pas prête de s'arrêter. Et certains patrons de PME notamment vont aussi continuer à se demander qui, du président d'EDF ou d'eux, a le plus d'insomnies de fin de mois !
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