J'ai, là aussi, déjà abordé le sujet lors de la première vague de communication en m'interrogeant sur la force et le timing de cette com très en amont.
Aujourd'hui, nous sommes en plein dedans (de la pandémie et de la com !) et cela pose des questions de fond qui méritent réflexion pour l'avenir lorsque l'on constate la "réticence" actuelle des Français à aller se faire vacciner.
Certes, les choses peuvent encore changer (l'inquiétude montante par exemple) mais je retiendrai à ce stade deux remarques principales :
> la situation reflète complètement ce dont j'ai parlé dans un récent blog (à propos du 20ème anniversaire de Communication Publique) : la "parole publique" est devenue suspecte.
En l'occurrence, tout devient "suspect" :
- pourquoi en avoir commandé tant ?
- quid du lobby des laboratoires ?
- pourquoi cela arrive-t-il si tard ?
- et les effets secondaires ? etc. etc.
Rien n'y échappe !
> la stratégie de com retenue a été totalement traditionnelle , c'est à dire centralisatrice et descendante. En faisant simple, on ne lui a , à aucun moment, appliqué les principes pourtant connus de la "conduite de changement" où il importe que chaque acteur et individu concerné s'approprie la réflexion, la démarche, le changement, le pourquoi des choses (par exemple aller dans un gymnase au lieu de chez son médecin !); de même on a écarté la médecine de ville du dispositif-relai alors que le médecin traitant joue un rôle majeur et que la politique de santé repose largement sur lui.
On pourrait décortiquer beaucoup plus ce qui se passe ; mais il me semble que, au bout du compte, on aboutira à chaque fois à l'une de ces deux grandes constatations.
A suivre ...car l'enjeu de santé certes mais aussi de com est énorme !
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