Au-delà même de la dimension éthique et judiciaire des ces diverses initiales, il y a un point commun majeur lié à l'évolution des médias et de l'opinion publique.
Il y a cinquante ans, les valises de liquide (y compris lorsqu'elles allaient vers les hommes ou les partis politiques, chose non dite dans le cas actuel mais très vraisemblable aussi car les syndicats ont bon dos !), les "tuyaux" boursiers (bons ou perçés) appelés aujourd'hui délits d'initiés et autres acrobaties douteuses faisaient partie du panorama des choses "normales" et tolérées; tout le monde connaissait le nom de l'avocat qu'il fallait rémunérer pour être dans les bonnes grâces d'un premier ministre de l'époque et M. Gautier-Savagnac déclare lui-même qu'il n'a rien fait d'autre que ce qui s'est toujours pratiqué !
Toutes les personnes en cause donnent aujourd'hui le sentiment d'avoir râté plusieurs marches, "continué comme avant" et négligé que :
- de nouvelles lois encadrent maintenant nombre de ces pratiques,
- l'opinion ne tolère plus systématiquement de telles pratiques et les associe au "pouvoir" et à la "politique",
- les inégalités s'étant plutôt creusées, ces événements deviennent de plus en plus "choquants",
- avec l'évolution des média et de l'internet, ces "pataqués" finissent toujours par se savoir un jour ou l'autre (le grand changement a été "symbolisé par, à l'époque, l'enquête du Monde sur le Rainbow Warrior !).
Je ne sais pas si tout cela s'appelle ou non de la communication mais en fait partie quand on parle de "communication de crise" ! Surtout, pour un haut dirigeant, ignorer ainsi "l'air du temps" finit par jouer de vilains tours; et, rien que pour cela, les doutes sur ses capacités de dirigeant s'installent !
entièrement d'accord sauf qu'aux USA, un scandale comme ça aurait fait tomber des têtes chez EADS, au MEDEF et au Gouvernement... mais dans notre bon vieux pays du libéralisme d'Etat et des réseaux barbouzes : les entreprises et les responsables politiques continuent comme si de rien n'était... même pas besoin de consultants en communication de crise car il n'y a pas crise en fait... juste un accident de parcours...
Rédigé par : FredB | 11 octobre 2007 à 23:43