Je crois énormément à l'importance des "signes" (positifs comme négatifs) émis par l'entreprise (ou l'institution), qu'il s'agisse de communication externe ou, encore plus, de communication interne. C'est d'ailleurs dans ce sens aussi que va Jean-Marie Dru dans son dernier livre La publicité autrement chez Le Débat Gallimard (et surlequel je reviendrai prochainement), quand il considère la marque comme un media en soi.
Je lisais il y a peu un remarquable article sur la Révolution tranquille de Procter & Gamble (dans Les Echos du 26 janvier) après l'arrivée de Alan G. Lafley comme PDG en 2000. Parmi ses décisions pour remobiliser ses troupes : "les dirigeants aux fonctions transversales sont désormais réunis sur un grand plateau open space en forme de fer à cheval". De même, "les directeurs opérationnels gérant des lignes de produits ont quitté leur prison dorée du 11ème et rejoint leurs équipes". Voilà des signes qui ne trompent pas !
Il y a quelques années aussi, je conseillais en com interne l'une de nos plus grandes entreprises ; à juste titre, elle décida d'"accélérer ses processus internes" : en bref, réaliser en deux ans ce que, jusqu'ici, on faisait en cinq ou dix ! Cela a donné lieu à des montagnes de réunions et missions de consultants remarquables. Le dossier était quasi-prêt et on m'appela pour le traduire en communication. Ma réaction : " aussi longtemps que le responsable qui doit faire valider un projet par le DG n'aura un RV avec lui que dans quatre mois, vous ne pourrez jamais y faire croire !". Cela causa un grand silence ! De fait, le projet ne vit jamais le jour !
Autre exemple positif : quand Pierre Simon prit la présidence de la CCIP, il fit instantanément "dévérouiller" et ouvrir tout grand l'impressionnante grille, jusqu'ici fermée, sur l'avenue de Friedland. C'est un détail mais... tout le monde a compris tout de suite qu'un vent nouveau soufflait !
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