Je reviens sur la très bonne réunion organisée le 14 Février par Communication Publique autour du Consultant en RH Bernard Brunhes (voir ma note du 14 Février).
Pour lui, conduire le changement suppose - c'est évident mais c'est mieux en le disant - d'obtenir l'adhésion. C'est ce qui n'a guère été fait, par exemple, à Bercy lors des premières tentatives de réforme du Ministère ! Pour cela, quatre aspects indispensables :
> convaincre les acteurs,
> fermeté et clarté du projet ( c'est à dire une vraie "transparence" sur les intentions et objectifs, ce qui n'était pas le cas à Bercy...),
> débattre des modalités,
> développer des argumentaires cohérents mais adaptés à chaque population concernée.
Si je reprends les points 2 et 3, pour moi fondamentaux, il distingue à juste titre très nettement le "projet" - donc l'objectif ou la vision stratégique - de ses modalités. Autant, pour lui, le projet est du ressort du ou des dirigeants, autant, pour réussir le changement, il faut accepter de débattre des modalités et ... de prendre en compte ce débat !
C'est souvent là que le bât blesse ! Oubien on "boucle" par avance à la fois et le projet et ses modalités; ou bien, on fait semblant d'écouter le débat mais sans guère accepter de changer grand'chose sur ses modalités. Résultat : on va au "casse-pipe" !
Derrière tout cela, la question posée nous ramène au fameux problème, en communication interne, des "remontées". J'entends encore trop souvent dire que la "descente" d'info fonctionne mais que la "remontée" reste quasi-impossible. Pur prétexte à mes yeux ! On maîtrise aujourd'hui de multiples moyens pour faire "remonter" des choses du terrain si on en a vraiment la volonté : enquêtes quanti et quali, groupes de projet, groupes d'écoute démultipliés, ligne téléphonique ouverte, interviews "trottoir" etc etc pour ne pas parler, maintenant, des chats, inter et intranets, blogs etc. De fait, on n'a que l'embarras du choix...
Alors ? A croire que certains préférent encore prendre le risque d'échouer le changement qu'ils sont censés conduire plutôt que de suivre VRAIMENT les quelques règles simples rappelées par Bernard Brunhes.
Mais, attention : s'ils sont prêts à les suivre, il ne faut pas le faire à moitié et sans conviction ! Cela se sentirait très vite !
Je partage entièrement la réflexion de Bernard Brunhes.
Je voudrais toutefois insister sur l'importance de la communication dite mangériale qui doit être assumée par chaque responsable au sein de l'organisation auprès de ses équipes. C'est ce qui crée,à mon avis, la mobilisation et la motivation individuelle.Et cette communication de proximité doit être menée en complément de celle lancée au niveau global de l'entreprise.
Rédigé par : Raja | 25 février 2008 à 11:05