Cela ne se fera pas encore forcément avec la législature actuelle, mais... ça vient !
Objectivement, je trouve assez normal , dans une démocratie "libérale", qu'un groupe d'individus puisse, ensemble, demander réparation d'un dommage à une entreprise. Je comprends que les entreprises s'inquiètent, surtout quand on voit les excés du système américain ; mais on ne peut pas à la fois se prétendre "socialement responsable"et s'y opposer. Certes, cela va couter de l'argent mais ... les entreprises US (et bien d'autres pays) vivent avec (et avec tous les excés ) sans que leur compétitivité ou leur rentabilité semble entamée gravement !
Je suis même choqué par la timidité du texte de loi actuellement prévu, si j'en crois l'article de Michel Derenbourg dans Enjeux/Les Echos. En effet :
> cela ne couvrirait que les obligations "contractuelles" non respectées,
> seront notamment exclus du système les atteintes à l'environnement, les dommages corporels ou ... tout montant supérieur à 2 000 euros !
> seules les associations de consommateurs agréées au plan national pourront utiliser ce recours et seulement pour faire reconnaitre la responsabililité globale de l'entreprise... Ensuite....
De qui se moque-t-on ? Bref, l'amiante, le plomb, AZF , la marée noire de l'Erika ou d'autres, etc etc n'entrent pas dans le champ !
Je comprends bien que, comme dans beaucoup de réformes de société, il faut commencer par un bout même petit et que l'on pourra toujours élargir ensuite ! Je suis un partisan de l'initiative individuelle et d'un système "libéral" "responsable" (voir aussi ma note du 20 décembre). Mais un texte de ce genre me semble justement une plaisanterie : cela n'est pas ainsi que l'on pourra réconcilier les Français avec leurs entreprises...
En termes de communication plus opérationnelle, et loi ou pas loi, il est clair qu'il faudra de plus en plus s'occuper des relations avec les citoyens, les organisations de consommateurs et associations et toutes les "parties prenantes" de l'entreprise.
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