L'explosion du web est fort logiquement suivie avec attention et "volontarisme" par les annonceurs et les publicitaires. Plusieurs info de ces jours derniers me font réfléchir...:
- en France, 49,8% des "courriels" sont actuellement des spams ; le chiffre serait même de 63,4% au niveau mondial...
- les consomateurs ne sont pas hostiles à la démarche commerciale par e-mailing : 70% des destinataires conservent un courriel dont l'offre leur semble intéressante, selon l'enquête du Syndicat national de la communication directe (SNCD)... à condition que les offres correspondent à leurs attentes et que celles-ci ne soient pas perçues comme trop répétitives.
- le groupe Publicis vient à de racheter Digitas,le numéro un mondial de la com. numérique, et de créer Free-Thinking en France pour mieux suivre et répondre aux comportements des internautes et blogueurs...
Bon ! Il est tout à fait normal que les entreprises, les marques et les institutions - et du coup leurs agences - cherchent la meilleure façon de communiquer par le web ainsi que de répondre ou anticiper les attaques des blogueurs (ou adversaires et concurrents !). Mais je suis quand-même mal à l'aise face au développement de ce que l'on appelle le "marketing viral" ou de pratiques consistant à rémunérer de "faux blogueurs" pour diffuser la bonne parole sans annoncer la couleur ; d'autant que, parfois,les mêmes font de belles pub ou des chartes sur leur "responsabilité sociale ".
On peut d' ailleurs constater les mêmes phénomènes avec le téléphone fixe et les portables.
Je n'ai pas la solution et elle est difficile à imaginer ; et je ne suis pas favorable aux réglementations ! Mais je constate que, dans l'ensemble, la pressse écrite a à peu près résolu le problème par la mention "communiqué" ou "publi-rédactionnel" ou "publi-reportage"; la radio aussi par "c'était un communiqué de ..." ; et la télé à peu près ègalement même si les formules "ambigues" d'émissions tendent à se propager.
Ce dont je suis sûr : quand c'est le Far-West quelque-part, ça dure un temps ; et puis, à un moment, le shérif finit par se réveiller ! Et, à ce moment là, ceux qui ont abusé viennent pleurer contre les régulations et prôner l'auto-régulation... un peu tard !
Bien d'accord avec vous, Hervé. Et cela prendra du temps ! Mais, question : par quel bout prendre ce problème ?
Rédigé par : Philippe Heymann | 27 décembre 2006 à 20:16
Tout cela sans compter les "dark sites" dont le site du JdN présente l'aspect positif - http://www.journaldunet.com/0505/050523crise.shtml - en omettant de raconter les faux sites perso, les faux blogs, les interventions téléguidées dans les forums et les blogs...
Il n'est pas rare que les agences vendent ces prestations. Car il est facile et tentant de passer de la radiographie des sites, blogs et forums qui parlent de son client à la reprise en main de ce qui y est dit - http://www.business-garden.com/index.php/2006/12/05/internet_un_outil_de_manipulation
Avançons masqués, si possible, en espérant que cela ne se voit pas trop. Mais les inconvénients peuvent s'avérer plus lourds de conséquences que les bénéfices immédiats, tant que le pot aux roses n'est pas découvert - http://www.communication-sensible.com/articles/article0038.php
Je crains, cher Philippe, que le village ne s'est pas encore choisi de shérif. A ce jour, il n'y a bien que l'indignation collective pour vraiment sanctionner les outlaws ! Mais elle va très vite, sur le web.
Rédigé par : Hervé | 27 décembre 2006 à 11:47