Les "lecteurs" confirment la complémentarité entre l'écrit et le web. Ipsos Media et Seprem Etudes & Conseil viennent en effet de réaliser une enquête auprès des lecteurs et éditeurs , à la demande de la Fédération nationale de la Presse pour son Congrès. Et Nathalie Silbert, dans Les Echos de vendredi 24/11, en résume et clarifie les principaux éléments.
Or les lecteurs de la presse nationale sont évidemment aussi des lecteurs de la presse et des webs d'entreprises ! Par rapport aux outils de la com., j'en retiens quelques enseignements ou confirmations. Et essentiellement ceci :
les "lecteurs" attribuent trois fonctions principales à leur lecture et ,à chacune d'entre elles, correspond de plus en plus un type de media :
- informer : c'est le rôle du media "chaud" par excellence >>> les sites web et nouvelles technologies ; pour les institutions donc >> intranets, sites internets, flashs électroniques ou webzines, e-mailing etc,
- faire comprendre, expliquer, faire découvrir des choses nouvelles >>> l'écrit garde la priorité et trouve sa vraie vocation,
- approfondir et avoir une information actualisée en temps réel >>> les bases de données = finis les longs dossiers spéciaux de 6, 8, 10 pages que l'on continue à trouver dans de nombreux journaux d'entreprises !
Voilà, je crois, une classification intéressante qui clarifie bien les rôles.
Reste à l'appliquer au quotidien !
Peut-être parce que le print se prête bien au papier glacé et/ou photos et au rêve dans des moments de lecture "hors cadre".
Mais personne ne dit non plus que ce sont les seuls thèmes où l'écrit a le privilège !
PhH
Rédigé par : PhH | 30 novembre 2006 à 13:43
Pour quelles raisons toutes les analyses s'accordent-elles pour associer print et détente, print et week end ?
Rédigé par : eriK | 29 novembre 2006 à 12:09
Eh bien là encore, je trouve le clivage recherche adressée / recherche vague un peu "has been". Le net serait un espace marqué par l'utilitarisme ? C'est vrai qu'on se connecte en général avec un idée en tête. Mais, une fois embarqué, qui ne s'est pas laisser dériver, de liens en liens, attiré par une accroche, une image, un résumé google… Finalement, ca se rapproche bien du feuilletage de magazine. Mieux encore : il m'arrive de me connecter "pour voir un peu ce qui se passe", sur mes blogs préférés, sans attente précise.
En com corporate, notre vision réductrice d'une toile "documentaire" nous empêche d'explorer les potentialités émotionnelles et balladeuses du média. Mais l'aiguillon des jeunes, nourris de sites communautaires, va sans doute faire bouger les lignes. Qu'en pensez vous ?
Rédigé par : delphine | 28 novembre 2006 à 23:08
D'accord avec delphine. C'est essentiel et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle je ne crois pas au projet de Laurent Joffrin de «combattre les pouvoirs établis» avec le nouveau Libération. Les gens n 'ont plus besoin du print pour cela. Je souhaite néanmoins ajouter que le web a une autre qualité irréductible : c'est un média de recherche adressée (on y va pour trouver et/ou faire quelque chose de précis) alors que le print est un média de recherche vague : on attend d'etre surpris, d'etre amener là ou on n'avait pas imaginer aller, de capter l'air du temps... C'est pour cela que le media écrit marche surtout le week end. Et que Libération devrait devenir un site et un hebdo ou un mensuel....
Rédigé par : erik | 27 novembre 2006 à 22:06
Oui, je suis complètement d'accord : le web est clairement à double sens et, c'est vrai, on n'a sans doute encore rien vu !
A ce stade, dans les entreprises, on tatonne et c'est normal. On a encore beaucoup à inventer.
PhH
Rédigé par : PhH | 27 novembre 2006 à 20:23