Ce n'est pas complètement nouveau mais..., jamais, à ma connaissance, le procédé n'avait été poussé et systématisé aussi loin : le spectacle - magnifiquement réussi ! - était infiniment plus conçu pour les téléspectateurs que pour ceux qui avaient payé leur billet pour être présents au stade.... Les Anglais nous en avaient d'ailleurs déjà donné un bel exemple avec les Fêtes du Jubilé de la Reine.
Pékin avait déjà été assez loin dans ce sens et , surtout, dans le grandiose. Mais, ici, le créateur a poussé les choses à leur extrême : nombre de séquences, faisant totalement partie du spectacle, étaient suivies infiniment mieux sur nos écrans que sur place : par exemple le reportage de la Reine dans ses appartements ( avant d'apparaître, quelques minutes plus tard, dans le stade); mais ceci était quasi permanent ! Et le téléspectateur, grâce aux gros plans (et aux explications) voyait et comprenait infiniment mieux le contexte historique, le personnage, la situation que le spectateur assis dans le stade...Il fallait aussi beaucoup de courage et de talent pour faire vivre ainsi la révolution industrielle, ses cheminées, les ouvriers devenus des machines etc.
Certes, être dans le stade ce jour-là est porteur d'un autre symbole, d'une autre fierté. Et le défilé des délégations derrière leur drapeau est un beau spectacle indissociable de l'idéal olympique ; et celui-là est bien totalement "live"... Jusqu'à ce que quelqu'un invente, là aussi, une version encore plus télé-visuelle de ce long ruban de sportifs !
Plus que jamais, dans l'avenir, cette cérémonie de Londres va inspirer tous ceux qui auront à concevoir un événement "live" sous les yeux du monde entier... : qui va-t-on privilègier : les "quelques" spectateurs présents ou les téléspectateurs du monde entier ? Devinez la réponse !
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