Le nouveau Maire de Grenoble vient d'annoncer, comme il l'avait promis dans sa campagne municipale, qu'il n'allait pas renouveler son accord avec Decaux et, en conséquence, les supprimer dans sa ville.
Au-delà des protestations et indignations des professionnels de la pub ( agences, annonceurs et afficheurs), il faut bien voir que le Maire va en même temps perdre les redevances que la ville en tire alors même que les budgets municipaux sont en période de vache maigre et être privé de panneaux d'information utilisés par la ville...
Et donc, s'il va de l'avant dans sa décision, il faut la prendre très au sérieux. Car, en réalité, elle est un signe supplémentaire du ras-le-bol de nos concitoyens face aux excès de la publicité, ce que certains qualifient, sans doute avec exagération, de "publi-phobie".
Au risque de me répéter, j'ai bien peur que la profession, par ses propres excès et son besoin de "toujours plus", crée les conditions même de ce rejet : affichage urbain croissant pour ne pas l'appeler "sauvage", native advertising, magazines se transformant en catalogues, big data et invasion sur le net etc etc. C'est un peu simple aussi d'accuser Google ou Facebook car, s'ils créent de plus en plus d'opportunités aux publicitaires, c'est bien qu'ils trouvent des clients...
Attention que les signaux "faibles" ne se transforment pas en signaux "forts" !
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