J'ai "fréquenté" les deux groupes : l'un ( Publicis) de l'extérieur depuis plusieurs dizaines d'années, l'autre (Omnicom) de l' intérieur mais... je me suis enfui au bout de dix mois ! Pour quelle raison ? Lisez la suite, vous comprendrez !
Dans ce type de groupe, les dirigeants à tous niveaux ( sous-filiale, filiale, pays, monde, groupe etc etc) dépensent plus d'énergie et de trésors d'intelligence en luttes de pouvoirs et plans de promotion personnelle qu'au service des clients ou de l'entreprise elle-même ! D'où, d'ailleurs, ma perplexité prudente dans ma note de juillet, à l'annonce du projet !
Car les patrons de Publicis et d'Omnicom étaient bien trop expérimentés et talentueux pour ignorer que certains postes sont éminemment "stratégiques", notamment celui du directeur financier lors d'une fusion ! Et s'ils se sont bien gardés de le choisir d'emblée, c'est bien que chacun se disait qu'il arriverait finalement à imposer "son" candidat. Qui plus est, dans une fusion de cette taille, les luttes de pouvoir se multiplient nécessairement à chaque niveau et dans chaque "spécialité"....
C'était certes un beau projet . Mais le concept de "fusion entre égaux" devient vite une "fusion entre egos" ; c' était, une fois de plus, un bel emballage de com. et Maurice Lévy est bien placé pour savoir qu'un "emballlage de com" ne résiste pas longtemps à la réalité ! Une fusion , notamment dans ce métier, met tellement d'"egos" en jeu qu'elle ne peut réussir qu'avec un pouvoir au sommet clair et fort, et cela quelque soit la taille de la fusion...
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