Yannick Bolloré, président de Havas, tient, dans le dernier numéro de Stratégies largement consacré au Brand Content, des propos dont on peut se ( et le ) féliciter : "... Le jour où le lecteur ou l'internaute ne voit plus franchement la frontière entre la rédaction et la publicité, cela peut affaiblir la marque media, ce qui à terme est mauvais pour les marques".
Bravo ! D'autant que, dans la presse ( voir maintenant la "native" publicité !) et encore plus dans le Digital avec les Réseaux sociaux, cette frontière est de plus en plus ambigue.. Mais, à dire vrai, les propres équipes de Yannick Bolloré n'hésitent pas à pousser leurs clients à la confusion des genres . Pour ne citer qu'un seul exemple, j'ai personnellement assisté à une réunion où l'une de ses équipes proposait à son client (qui plus est annonceur public !) de se "payer" 4 pages de supplément rédactionnel dans Le Parisien et en détaillait le coût selon le degré de contrôle et de relecture du contenu...Et c'est le client qui a préféré refuser pour ne pas aller vers "le mélange des genres"...
Autre exemple récent de cette évolution : certains réseaux cinéma "mélangent" maintenant , dans un même "bloc", les bandes annonces des films et les spots de pub... C'est sans aucun doute un progrès pour l'attention accordée à la pub ; mais le spectateur avait quand même plutôt tendance à vivre les bandes-annonces plus comme de l'information que comme de la publicité....
Ne nous étonnons plus si les Français se montrent de plus en plus allergiques à la pub ! En l'occurence, n'en déplaise à Yannick Bolloré, les media et encore plus les publicitaires ( y compris les siens) en sont les premiers responsables....
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