Je m'écarte un peu de la com. ...mais, finalement, pas tellement !
Je reviens d'un voyage de quinze jours en Chine dont une semaine à Pékin, mi-boulot mi-tourisme.
Quel choc ! J'y avais été en touriste en 1996, il y a 16 ans donc et ... quand je relis mes notes ...., le choc est encore plus violent.
Bien sûr, on lit de plus en plus de choses : la dimension, la population ( 1.300.000 !), la technologie, la croissance (même en baisse) etc etc. Mais toute cette information rend finalement très mal compte de la réalité ...
Dès l'arrivée en avion à Pékin, le nouveau terminal 3 (il a moins d'un an , donc ouvert après les Jeux) est un choc : des halls "immenses" à n'en plus finir, le métro intérieur pour aller récupérer ses bagages, le nombre de postes pour passer aux passeports etc etc. Et tout est ainsi : Pékin, c'est un peu la Défense sur 40 km de large et 40 km de long ; une avenue "normale", c'est l'avenue de la Grande Armée avec 6 à 8 voies dans chaque sens + les contre-allées ; une galerie commerciale genre Forum des Halles, c'est 1 km de long sur deux ou trois étages, y compris 23 restaurants etc etc ; le tout dans un lacis d'autoroutes, highways, bretelelles incroyables. Et puis, tout à coup, entre deux tours ultra-modernes, trois baraques qui ont "résisté" ou qui n'ont pas encore basculé !
En province, à 600 km de Pékin, idem... La route départementale a quatre voies de chaque côté ; la moindre station essence a un auvent du niveau d'un 4ème étage et a la longueur de 4 poids lourds ; sur la route, c'est dix camions pour deux voitures. Et lorsqu'on aménage un lieu "touristique", par exemple les 51 grottes bouddhiques du 8ème siècle à Datong, ce sont trois kilomètres d'allées, de parkings etc pour accueillir demain quelque dix mille touristes par jour . Un exemple, lundi dernier au Palais d'été à Pékin, c'était jour férié : dans la journée, 100 000 personnes y sont passées. Et la gare principale de Pékin a accueilli ce jour là ... 1 million de voyageurs !
Face à cela, le retour à nos débats sur les frontières, sur oui ou non à l'Europe est bien vain. Vivent l'information et les media : ils ont raison de s'y intéresser de plus en plus. Mais ... la réalité, c'est autre chose !
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