L'ancien journaliste que je suis ne peut rester indifférent au débat actuel sur la façon dont les media jouent leur rôle à propos de la vie privée des personnalités.
Au départ, en ce qui concerne DSK, la presse en général a régulièrement parlé du goût de DSK pour les femmes, ne serait-ce que lors de l'affaire de sa collaboratrice polonaise au FMI mais pas seulement . Pour le reste, y compris pour la jeune femme française "harcelée", la presse pouvait être taxée de diffamation dès lors qu'il n'y avait aucune plainte déposée . La presse a donc été, globalement, dans son rôle.
En revanche, si l'on remonte plus en arrière sur l'affaire Mazarine Pingeot, les choses sont plus discutables. Certes il était normal de respecter et protéger la vie privée du Président, de la mère et de l'enfant. Mais, à partir du moment où cette seconde famille était logée aux frais de la République et du contribuable, le problème devenait différent : c'est Mitterrand lui-même qui en faisait une affaire "publique". Et, sous cet angle au moins, ce n'était plus du domaine de la vie privée...
En tout état de cause, le débat est et sera permanent. Surtout, il va prendre une importance croissante et "fulgurante" du fait du phénomène web, facebook, twitter etc. Car, là, les nouvelles vont très vite ! Déjà, certains media ont inventé, pour tourner la difficulté, des rubriques relatant ... ce qui se passe et se raconte sur le web. La tentation devient grande de ne pas se retrouver à la traîne de l'info alors même que l'on ne sait plus très bien ce qui est du domaine de la "rumeur" ou de l'info vérifiée...
A suivre...
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