Après le président de TBWA (voir ma note du 6 Février sur le même sujet), c'est Hervé Brossard, président de la centrale d'achat d'espace OMD et âme du groupe DDB en France , qui se paye même de l'espace publicitaire dans la presse pour s'inquiéter des conflits d'intérêts de Publicis, agence/acheteur d'espace/régisseur. Il est vrai que, faisant partie du même groupe Omnicom que TBWA, il ne pouvait guère rester muet sur le sujet...
Je me réjouis que la profession réagisse mais deux choses me frappent dans la réaction d'Hervé Brossard :
1- il a été plein d'années président de l'AACC, l'organisation professionnelle des agences de pub et de com; or, je ne l'ai jamais jusqu'ici entendu s'étonner que Publicis puisse être par exemple le régisseur de pub du quotidien Le Monde ou que Bolloré puisse être à la fois agence/acheteur
d'espace/propriétaire de supports... Mais je n'"ai évidemment pas lu tous ses discours. Et il est vrai que la bataille est nettement plus féroce entre groupes publicitaires sur les tarifs TV et les emplacements TV que pour la presse écrite. Mais, me semble-t-il, le problème n'est pas différent sur le fond !
2- Hervé Brossard, prudent !, se garde bien de trop provoquer Maurice Lévy de Publicis et ne demande pas l'interdiction de cette confusion des métiers. Il prône plutôt l'installation de toute une série de règles techniques visant à empêcher les excès et contrôlées par exemple par le CSA. Bon ! Sauf que ce qu'il propose est tellement compliqué à mettre en place et à contrôler que ce serait totalement inopérant et il le sait bien. Comme HB est quelqu'un d'intelligent, je ne peux donc qu'en déduire que cela n'est que du vent pour faire semblant de ....Bref ..... !
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