Quand, il y a quelques jours, j'ai écrit ma note sur "pauvre, bien pauvre communication interne", je ne connaissais pas encore l'enquête que TNS Sofres vient de réaliser pour Altédia et Les Echos et dont le quotidien a publié de nombreux résultats lundi 30...
Or là, quoiqu'en dise Laurence Parisot dans ses commentaires, les choses apparaissent graves, très graves même !
Quelques exemples de Questions et Réponses :
> Dans votre travail, entre ce que vous apportez et ce que vous recevez en retour, avez vous le sentiment d'être : plutôt perdant = 59% - plutôt gagnant = 8% - choses équilibrées = 33%
> Dans votre entreprise ou votre administration,les intérêts des dirigeants et des salariés vont dans le même sens : Non,pas du tout et Non, plutôt pas = 61%
> Aujourd'hui, en France, les intérêts des entreprises et des salariés vont dans le même sens : Non,pas du tout et Non,plutôt pas = 80%
> Aujourd'hui, en France, les intérêts des dirigeants d'entreprise et des salariés vont dans le même sens : Non,pas du tout et Non, plutôt pas = 84%...
Et je n'ai volontairement pas retenu les questions relatives aux salaires ... D'autant que cela n'est pas nécessairement la principale raison de la "rupture" : à la question sur les principaux sentiments négatifs ressentis, les réponses sont, dans l'ordre :
- Déception : 34 % (+ 14 par rapport à avant la crise)
- Méfiance : 32%
- Lassitude : 30%
- Indifférence : 16%
- Désaccord : 14%.
Simultanément, les sentiments positifs sont en forte chute : - 15% pour l'attachement, - 14% pour la confiance, - 9% pour la fierté etc.
Bref, autant d'éléments dans lesquels le "salaire" n'est de loin pas le seul en cause.
QUESTION : quand s'attellera-t-on vraiment (y compris, bien sûr, dans l'Administration) à cet immense chantier ? Quand arrêtera-t-on là aussi de "sacrifier" une génération ? Que l'on parle de com interne ou de RH ... peu importe pourvu que l'on s'y mette ! J'avais, il y a une dizaine d'années, le sentiment que des progrès réels avaient été faits dans ces domaines. Mais,la dynamique s'est vite tarie, le mouvement ne s'est pas adapté aux jeunes générations et ... la crise passe par là !
Tout cela est finalement beaucoup plus grave que "l'identité nationale", la sécurité ou l'endettement car c'est la force vive du pays et la cohésion "nationale" , et donc l'avenir, qui sont en train de fondre ! Et ce n'est ni par une loi, ni par une circulaire, ni par une "commission ad hoc" que l'on résoudra cela . Seule, peut-être, l'exemplarité peut y contribuer !
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