Manifestement, Total avait vraiment bien travaillé son dossier et, en d'autres temps, cela se serait peut-être passé "normalement" :
- des suppressions d'emplois étalées dans le temps et annoncées très en avance,
- aucun licenciement "sec" mais des non-remplacements de départs à la retraite et, sans doute, des pré-retraites ou départs volontaires,
- un plan d'investissement en France significatif
etc
Même si l'entreprise fait plein de milliards de bénéfices, on ne peut lui reprocher de chercher en permanence à s'adapter et à évoluer. Et on aimerait que toutes les entreprises qui vont dans ce sens le prépare avec autant de soins et décide, d'emblée et non pas sous la pression, de n'envisager aucun licenciement sec ! Ce n'est pas forcément le cas chez Continental ou ailleurs !
Le hic est que cette annonce est venue peu de temps après l'annonce des résultats et que l'atmosphère générale ne s'y prêtait guère. Les premières réactions un peu brutales du secrétaire d'Etat , quoique très exagérées, en sont cependant le reflet. Etonnant quand-même pour une entreprise plutôt rodée à la gestion de crise. Même si son Président de Margerie vient d'être classé par les journalistes comme l'un des meilleurs communicants du CAC 40 (numéro 2 après Spinetta), cela reflète le chemin qui reste encore à parcourir pour que, même chez Total, la com soit réellement intégrée aux décisions stratégiques.
Reste à savoir si, derrière les apparences, ne se joue pas autre chose...? L'Etat, en effet, s'apprête à imposer une nouvelle taxe à Total et autres pétroliers pour regarnir ses caisses. Certains murmurent que, en échange de cette taxation, Total va forcément demander des "compensations"...Et, dans ce scénario, l'annonce des suppressions d'emplois jouerait son rôle ! Mais, ce ne sont que des rumeurs ! Où va donc se loger la com !
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