BNP-PARIBAS a, ces dernières semaines, multiplié les initiatives de com auprès de ses clients et de l'opinion pour faire passer la pilule de ses 8 ou 9 milliards d'amende : lettre du Président à chaque client privé ou entreprise, campagnes de pub à répétition sur son soutien aux PME, à l'innovation etc etc.
Les autres, qui ont eu tous, plus ou moins, à surmonter leurs propres "turpitudes" ou "incidents graves" ont évidemment fait la même chose. Y compris les banques britanniques et américaines . Certes, personne ne doute que les banques et institutions financières sont indispensables au fonctionnement de l'économie de quelque système soit-il. Mais tout cela ne va évidemment pas arranger ce paradoxe historique bien ancré en France : chacun n'est pas forcément mécontent de sa relation avec sa propre banque mais les banques en général ont une bien mauvaise image! Et chaque nouvelle "affaire" vient le confirmer.
A vrai dire, pour remonter la pente, on ne voit pas comment la profession et la plupart des banques pourront encore se permettre de parler de gouvernance, de responsabilité sociale, d'éthique, de respect du client ; même le mutualiste Crédit agricole est l'objet d'une enquête du même type que celle de BNP, montrant que, là aussi, le fameux statut de "mutualiste" ne change finalement pas grand'chose ! Qui plus est, incident après incident, cela n'a vraiment pas l'air d'affecter les dirigeants au sommet de toutes ces banques qui, à tout le moins chez nous et à quelques exceptions près, restent tranquillement en place.... quand ils ne voient pas, en plus, leurs bonus augmenter ! J'ai souvenir d'époques où des présidents de banques importantes valsaient pour beaucoup moins !
Après cela, comment donc la banque peut-elle espérer retrouver vraiment une bonne image ?
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