C'est suffisamment rare dans le contexte médiatique actuel (voir mon précédent blog) pour valoir d'être relevé ! Dans Les Echos d'hier, deux articles/Edito à deux pages de suite qui, à mes yeux, sont un vrai signal important :
+ Le Billet, signé Favilla, qui engage donc le journal fortement , titré "D'un bashing à l'autre". Après avoir rappelé que Chirac d'abord, Sarkozy ensuite, furent chacun victime d'un "media bashing", l'éditorialiste conclut : "Une fois le calme et l'objectivité revenus dans l'arène publique, peut-être pourrait-on alors débattre utilement des vertus, des défauts et des risques des options retenues par l'éxécutif. Personne n'a à gagner dans une démocratie où les dirigeants ont reçu un mandat de cinq ans que, cinq mois plus tard, il soit furieusement tendance de les traiter comme si c'était l'heure du bilan."
+ La Chronique d'Eric Le Boucher, intitulée "...Et maintenant, la réforme de l'Etat", sur la page suivante.Là, le papier démarre plutôt sec : "Jean-François Copé aurait mieux fait de se taire. Dire que le pacte de compétitivité décidé par le Gouvernement Ayrault est un tour de passe-passe fondé sur un mensonge d'Etat est un mensonge d'un chef de parti qui ne se révèle pas là homme d'Etat, fondé sur un tour de passe-passe." Et le reste est sur le même ton pour ensuite conclure : "Bref, il y a des semaines où on se dit que la France peut sortir de son immobilisme déprimant"...
Et tout cela dans un quotidien appartenant à ... Bernard Arnault ! Chapeau pour leur objectivité et leur honnêteté à la rédaction et aux journalistes des Echos.
Commentaires