Au-delà même de ses aspects pour le moins "politiciens" ( dans le privé comme dans le public !), l'incident Veolia/Borloo/Proglio est intéressant en ce qui concerne le fonctionnement de la communication et de l'information aujourd'hui...
Car l'info, sans doute transmise ou par un administrateur "choqué" ou par Mr Frérot et son équipe directement pour se protéger, est, à ma connaissance, sortie en premier lieu dans Libération et dans Les Echos et non sur les réseaux ou sur Mediapart ! Ils en ont même fait leur Une, tout comme Le Monde l'après-midi...
J'en tire trois remarques à ce stade :
1- une information semble plus "vraie" si elle est imprimée dans un journal que, sur le net, où elle reste une "rumeur"...
2- les quotidiens (et toute la presse écrite) sont aujourd'hui beaucoup plus à la recherche du scoop, quitte à prendre quelques risques; car, justement, ils doivent montrer qu'ils peuvent faire aussi bien (ou mieux !) que les Mediapart et les autres. Et saluons la rédaction des Echos qui, malgré son actionnaire proche de l'Elysée et le poids d'EDF comme annonceur, a joué le jeu de l'information...
3- je continue à ne pas comprendre qu'un certain nombre de dirigeants de haut niveau puissent encore croire, dans ce contexte hyper-sensible des réseaux/twitter/Facebook et autres, que des tractations soit-disant secrètes vont réellement pouvoir rester secrètes. Comme si le "pouvoir" finissait par aveugler ou à se convaincre d'impunité....
Le plus "comique", si je puis dire, est que, ce même jour, Catherine Gros, dircom d'EDF (et donc très proche d' Henri Proglio qui l'a fait venir chez EDF) et remarquable professionnelle, est, à juste titre, élue "meilleure dircom des entreprises et institutions publiques" par 170 journalistes interrogés par V comme V de Vincent de la Vaissière...Mais on peut légitimement penser qu'elle n'était pas forcément dans la "confidence".... Dur dur à remonter ensuite... !!!
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