Guillaume Aper, président de l'Association française de communication interne (Afci), publie une "Opinion" dans le dernier numéro de Statégies du 16/2 page 10. A juste titre, il plaide "contre la tentation du repli, le rôle de la communication interne"...
Il a plus que raison de dire que plus la situation est difficile pour une entreprise et une institution, plus il faut développer la communication interne, qu'il s'agisse de la marche des affaires, des résultats, des perspectives, des projets d'avenir, des réorganisations ou, tout simplement, de la vie quotidienne de l'institution !
D'autant que, comme je l'ai déjà écrit, j'ai le sentiment que, globalement, et avec heureusement plein d'exceptions, la com. interne a plutôt régressé depuis dix ans... Certes, tous les outils se sont mis en place et se sont perfectionnés y compris avec le web et les réseaux sociaux. Mais le sujet est désormais infiniment plus large et plus profond que... les outils ! C'est l'esprit même de l'entreprise, du travail et de son management qui sont désormais en cause. Et, là, un sacré boulot est encore ou à nouveau devant nous !
Cela pose aussi une fois encore le bon vieux sujet du rattachement de la com. interne : au DRH ou à la Com ??? Depuis un bon moment , le balancier est plutôt du côté des DRH....
De toute façon cela ne peut bien fonctionner que si les deux sont impliqués . Mais je crains que, à l'heure actuelle, les DRH soient plus occupés et préoccupés par les licenciements, les compressions de personnel, les grilles de salaires ou les négociations syndicales que par la com. interne. De plus, il y a presque antinomie entre le rôle de celui qui traite avec les syndicats (qui ont droit à la priorité) et celui qui "informe" et communique avec toute l'entreprise ! Par surcroît, le sujet devrait désormais être du ressort direct du Président et du Directeur général, au même titre que les Relations presse, car ce sont les "valeurs" (c'est à la mode !) et toute la ligne hiérarchique qui sont concernés.
Bref, du pain sur la planche. Mais .. ne renonçons pas !
Hello,
j'adore ce blog, je l'ai même conseillé à une copine,
En vous remerciant,
Kiss
Julie
Rédigé par : cliquez ici | 08 août 2012 à 03:13
Re: [Le weblog de Philippe Heymann] alcootest en ligne a envoy un commentaire sur COMMUNICATION INTERNE ET TENTATION DU REPLI...
Rédigé par : Philippe HEYMANN | 18 mai 2012 à 14:02
Sympa ce petit site web,
merci pour la visite sur mon site et du message, le votre est aussi instructif.
A ce propos quel thème utilisez vous ? Car il est très sympa, mon blog sur les éthylotest et alcootest n'est pas aussi design...
Merci,
Anne
Rédigé par : alcootest en ligne | 18 mai 2012 à 11:19
Merci de votre commentaire. J’en partage l’intégralité des termes et vous avez raison d’y introduire la notion de “temps”. Il reste que, là encore plus , on est ramené à un problème managérial de volonté politique des dirigeants, de valeurs et de culture d’entreprise.
PhH
Rédigé par : Philippe Heymann | 29 février 2012 à 12:07
Que la communication interne ait régressé mérite (si je peux me le permettre ;) quelques nuances.
D'abord elle s'est effectivement bien installée dans de nouvelles sphères tels les réseaux sociaux. En ces lieux elle est florissante, assez directe, mobile, et bien des barrières sont abolies même si le nombre d'organisations concernées reste pour le moment limité.
Par contre la régression réellement ressentie se situe au niveau du temps consacré à la disponibilité des uns vis-à-vis des autres, à l'échange entre collègues, au face-à-face, à l'informel.
De quoi manque-t-on le plus pour communiquer ? Ce n'est pas d'outils ou d'idées mais... de temps.
Revers de la médaille des faramineux gains de productivité, ceux-ci ont appauvri nos temps de rencontre. Même lors des fameuses réunions qui rythment notre quotidien chacun s'adonne par portable interposé à grignoter du temps de travail en parallèle des sujets de l'ordre du jour.
En ce sens, la communication interne -le temps exclusivement consacré aux autres- il y a eu régression avec, en corollaire, la progression du stress. L'autonomie à tout prix isole l'individu et le prive plus qu'avant de ces points de référence et de soutien que peuvent finalement constituer les autres.
Mais c'est bien là le rôle des responsables de communication interne que d'interpeller leurs Directions et de faire valoir auprès d'elles que la manière dont on travaille compte finalement autant (voire davantage) que les objectifs à atteindre.
Ne seriez-vous pas d'accord ?
Rédigé par : Jean-Philippe Cathelin | 28 février 2012 à 16:07