J'ai déjà dit tout le bien que l'on peut penser du livre de Jean-Marc Benoit et 1essica Scale sur la communication gouvernementale : excellent !
On ne peut malheureusement pas en dire autant du documentaire qui en a été tiré par Sylvain Bergère, projeté l'autre soir en avant-première à Sciences Po et programmé pour mardi 9 à 20h35 sur France 5 :
> la première séquence sur la Sécurité Routière, certes très intéressante, devient étouffée et incompréhensible par l'intervention répétée d'un , si je me souviens bien, professeur de médecine,
> le reste est un peu longuet,
> la pub des privatisations, certes intéressante, n'a rien à voir avec la communication gouvernementale ; certes, c'était bien l'Etat qui vendait ses actions mais cette communication "financière" ne différait pas forcément des règles appliquées pour des augmentations de capital importantes ; même si un objectif important était de développer "l'actionnariat populaire" pour.... mieux habiller les "noyaux durs" !
> surtout, contrairement au livre, on n'en retient aucune idée forte, aucune ligne directrice ! Et, en Télé, c'est un peu embêtant !
Dommage !
Le débat qui précédait la projection réunissait l'actuel patron du SIG, Thierry Sausset, et l'un de ses bprédecesseurs, Joseph Daniel. Au-delà du jeu un peu "facile" (et pas toujours bienvenu !) de la polèmique politique, le vrai débat a bien été posé : la communication gouvernementale est le reflet de deux conceptions de l'Etat : le consensus ou la prise de risque !
Quand un Ministre de la Santé choisit de montrer, pour la première fois, un préservatif à la Télé dans une campagne anti-Sida, c'est de la prise de risque ; quand on fait une campagne pour préparer la réforme des Retraites, c'est de la recherche de consensus.
Quoique veuille en dire l'un de nos orateurs, ce nest pas nécessairement une question de tendance politique. J'ai plutôt le sentiment que cela dépend beaucoup du sujet traité et du moment et, un peu quand-même aussi, du courage politique du Ministre en charge.... Et le courage, certains l'ont, d'autres ne l'ont pas ... dans tous les camps !
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