A droite comme à gauche, comme au milieu et ailleurs, on ne jure plus que par le Web et Internet pour expliquer la victoite d'Obama et en déduire qu'il faut en faire autant chez nous... Voire !
Nul doute, c'est évident, que le Web a joué un rôle majeur dans ces élections américaines. Mais, s'il a pu jouer ce rôle, c'est bien parce que toute une série d'autres "ingrédients" au moins aussi importants étaient présents. Et notamment à mes yeux :
- un vrai leader incarnant une vision d'avenir et de diversité du pays,
- un fondement démocratique le légitimant pour incarner son clan,
- des équipes pertinentes, soudées, professionnelles et "ouvertes",
- un Programme avec un grand P
- une présence terrain systématique du candidat et de ses militants faisant du porte à porte.
Enlevez un seul de ces éléments et ....Patatras ! Alors, oui au web mais il est d'abord un outil de liaison et d'animation auprès des fans et des militants (même si ceux-ci sont d'un style nouveau !). Indispensable certes ! Mais si les autres éléments ne poussent pas ces militants à sortir, à aller convaincre les autres, etc, on ne sera pas plus avancé.
On peut faire le même raisonnement pour la communication publique ou d'entreprise. Oui, le web est désormais déterminant mais, sans un bon produit, une bonne image , une bonne entreprise etc etc, quid ? On le compare souvent à ce que fut la révolution du marketing direct. OK mais les spécialistes savent très bien que l'efficacité d'un mailing varie considérablement selon que la marque est ou non déjà connue, le produit réellement attirant, la confiance pré-installée etc etc.
Le débat ne fait que commencer !
encore d'accord avec vous philippe... et l'histoire ne dit pas si après la mobilisation obama va continuer à mobiliser ses militants virtuels, à être autant participatif et à faire de la politique 2.0... l'histoire ne dit pas non plus si la netcampagne d'obama est soluble dans le jacobinisme français...
Rédigé par : Frédéric Bardeau | 26 novembre 2008 à 23:01