Le non des Irlandais sur l'Europe pose évidemment beaucoup de questions de fond, politiques, sociologiques et autres. Et je ne suis pas convaincu que la solution consiste à essayer de les faire revoter dans quelques mois car le malaise est profond et pas seulement en Irlande !
Sous l'angle de la communication, une chose m'a toujours frappé : les "responsables" (la Commission, le Parlement européen, les Gouvernements etc) nous ont toujours parlé de l'Europe par rapport à des "politiques européennes" : politique agricole, politique des transports, politique sociale etc etc. Et, dès lors, on ne parle que ce qui est clairement de la compétence des "institutions".
Or les citoyens vivent (ou ont envie de vivre) l'Europe d'une toute autre façon, c'est à dire par rapport à leur vie quotidienne, leur cuisine, leurs vacances, leur boulot etc. Et, face à cette attente, on ne leur renvoie que des arguments techniques, réglementaires, normalisations etc etc et on s'interdit de parler de la "dynamique européenne", de tout ce qui se fait chaque jour indépendamment des institutions .
Exemple : il n'y aurait pas forcément aujourd'hui une Europe du football ou de la musique ou du cinéma s'il n'y avait pas eu la dynamique du Traité de Rome et de ses pères. Mais cela n'a pas grand chose à voir avec les "institutions et, quand on parle d'Europe, on reste enfermé dans la technique.
Cette approche différente n'aurait certainement pas tout résolu mais... cela irait quand-même moins mal !
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