Une enquête Ipsos pour l’agence Australie vient de témoigner d’une certaine lassitude des Français par rapport à la publicité. Je ne peux m’empêcher de rapprocher cela du véritable « matraquage » que nous assène actuellement Natixis en vue de son introduction en Bourse. Questions :
> A-t-on vraiment besoin d’une telle pression et de tels gadgets (par exemple la fausse couverture de Libération) pour réussir cette introduction même si elle est particulièrement grosse ?
> Peut-être, alors, veut-on installer une marque ? Mais, si j’ai bien compris, cette banque n’a rien à vendre au grand public !
> On peut aussi chercher à installer le nom de Natixis car le nom lui-même est un problème majeur : l’appropriation de noms comme Novartis ou Altadis reste , même avec le temps, difficile ; et ce sera dur , si ce n’est impossible, de nous faire comprendre la différence entre Caisses d’Epargne, Banques populaires, Natexis, Natixis et , demain peut-être, Natixia !
Tout cela me fait aussi penser au matraquage que nous ont imposé tout l’été Suez et Gaz de France pour nous convaincre de l’intérêt de quelquechose qui, à ce moment là, était encore interdit par la loi ! Tout communicant que je suis, j’en ai été choqué !
On me dira chaque fois que la situation est « exceptionnelle ». Certes ! Mais, à trop en faire, on contribue à nourrir le sentiment que répercute l’enquête Ipsos. Et il est aussi de notre rôle de professionnels de la communication (en l’occurrence l’excellente EuroRSCG C&0 qui avait déjà assuré la communication mamouth de l’introduction d’EDF) de savoir nous limiter ou d’avoir le courage de convaincre certains dirigeants d’entreprise que, au-delà de leur ego parfois sur-dimensionné, le plus peut devenir l’ennemi du bien…
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