Les sondages "officiels" nous disent que quelques 70% des salariés sont "heureux au travail"... Espérons qu'ils sont correctement faits ! Car, quand je rencontre ou je parle avec certains, je suis plus qu'inquiet, pour ne pas dire horrifié...
J'entends surtout des gens qui se plaignent de l'omni présence des conflits internes, de "chefs" qui surchargent leurs collaborateurs ou ne savent pas les écouter et les entendre, de stress, de burn-outs etc etc...
Il est vrai que ceux que j'entends sont surtout des jeunes et que leur "découverte" du monde de l'entreprise est un véritable choc, surtout ceux qui entrent dans des entreprises ou groupes de grande taille. A croire que les autres se sont "résignés"... Mais ce sont eux qui seront aux commandes dans une dizaine d'années si... ils n'ont pas fui le monde de l'entreprise !
Il est vrai aussi que l'univers parisien ( ou des sièges des sociétés) est plus stressant que le reste de la France. Mais les choses ne vont pas forcément s'arranger : la vogue des "bureaux partagés" va dépersonnaliser encore plus le lieu de travail ; le télé-travail et le "nomadisme" professionnel, qui ont par ailleurs beaucoup d'avantages, vont distendre le lien d'appartenance à l'entreprise, etc etc.
Heureusement, il se passe aussi certaines choses positives même si cela reste timide : le travail collaboratif, le management "engageant" , les grands groupes qui accueillent des tsarts-up en leur sein, etc . Et les start-ups et les entreprises artisanales, où le climat interne est nettement plus positif grâce à leur taille plus réduite, sont là...
J'ai aussi le sentiment que ce phénomène est particulièrement prononcé en France... La raison ? Nos fameuses "élites" ? La financiarisation des entreprises (mais elle est identique ailleurs !) ? Notre société "bloquée" ?
Il serait temps que l'on se penche sérieusement sur tout cela... Qui, quand et Où...?, cela reste un problème. Ce type de sujet n'est guère abordé ( pour ne pas dire absent !) par les candidats aux présidentielles : cela me parait nettement plus urgent que la "robotisation" même si elle en fait partie : pour beaucoup de Français, cela représente aujourd'hui une bonne moitié de leur temps "éveillé"...
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