On remettait jeudi soir les Prix Françoise Giroud 2016 qui récompensent les meilleurs portraits de l'année 2015. Car, il faut s'en souvenir, Françoise Giroud - dont c'est aussi le 100 ème anniversaire de la naissance - a bien été la "reine des portraits" en plus d'avoir été une très grande journaliste et rédactrice en chef.
Pour le prix de presse écrite, 65 portraits ont été proposés au jury qui a récompensé Sophie des Déserts , auteur de deux remarquables portraits publiés par Vanity Fair : "Docteur Charlie, Mister Pelloux" et "Enquête sur un prophète" (Pierre Rahbi).
Ce qui me frappe le plus ici, c'est que , pour la douzaine de portraits ayant le plus retenu l'attention du jury, la plupart sont parus dans Vanity Fair ( un magazine papier plutôt récent), dans Society (idem), dans Libération ( trois d'entre eux) ou dans M , le magazine du Monde. Et il nous faut nous en réjouir car le "portrait" est bien, en effet, ( et Françoise Giroud ne s'y était pas trompée !) l'apanage de la presse "papier" qui se permet d'aller au fond des choses et des gens et de prendre du recul...
Bravo au Prix Françoise Giroud et à sa créatrice, sa fille Caroline Eliacheff de nous le rappeler !
Quand je lis qu'un. Jury d'une trentaine de journalistes vient de décerner à Alain Minc le prix du livre politique, je rejoins totalement Mediapart qui qualifie cela de triomphe du journalisme de "connivence". Heureusement que Françoise Giroud n'est plus là pour assister à cela !
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