La dernière enquête réalisée par Ipsos et Logica pour Altedia et Les Echos ne fait que le confirmer : en termes d'attente des salariés, l'augmentation de salaire comme facteur de motivation arrive certes en tête avec 76% de citations ; mais "une plus grande reconnaissance de vos efforts" vient tout de suite derrière avec 48% de citations, ce qui est beaucoup , pratiquement un salarié sur deux ! Et avant même les perspectives d'évolution professionnelle (44%). Et cela vaut aussi bien pour le privé que pour le public.
La "reconnaissance", on en entendait pas mal parler il y a dix , quinze ans, tout comme l'appartenance à l'entreprise. Et puis, peu à peu, les dirigeants ont eu le sentiment d'avoir mis en place tous les outils nécessaires et cela s'est estompé... en oubliant que la "reconnaissance" n'est pas vraiment une affaire d'outils mais ... de comportement !
Qui plus est, avec la mondialisation de nos grandes entreprises, on a de plus en plus considéré que la com. interne était du ressort du management local, dédouanant ainsi largement les directions générales d'une réflexion permanente sur le sujet.
Les exemples abondent malheureusement dans l'actualité récente : les propos de M. Lombard à la tête de France Télécom ou sa récupération finalement ratée comme "conseiller-salarié" à 500 K€ par an, l'affaire des trois cadres licenciés de Renault, les parachutes dorés de certains ou même les contrats de M. Banier à l'Oréal... Tout cela parait bien loin de la "reconnaissance" ... Et pourtant, et pourtant ... chacun de ces faits constitue une sorte de "signal" supplémentaire de non-reconnaissance de l'ensemble des salariés et accentue la plaie, une sorte d'"amour déçu"... Dans le même sondage, 35% des salariés - donc nettement plus qu'une minorité - considèrent la rémunération de leurs dirigeants excessive.
Il serait grand temps que l'on mène une réflexion approfondie sur le sujet !
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